In extremis, les composantes de la FESEN (Fédération des syndicats de l’éducation nationale) ont levé le mot d’ordre de grève de ces 10 et 11 novembre dans les écoles publiques togolaises. Pour autant, le secteur éducatif public togolais n’est pas encore sorti de l’auberge.
La faîtière FESEN et les 09 centrales syndicales de l’enseignement ont levé en fin de journée du 09 novembre leur mot d’ordre de débrayage de 48h ! Elles continuent cependant d’exiger la réhabilitation des 1345 directeurs et directrices d’établissement rétrogradés le 04 novembre dernier, et souhaitent éprouver la bonne foi de l’exécutif togolais jusqu’au 25 novembre prochain.
La FESEN et ces 9 structures syndicales ont adopté cette position conciliatrice après une réponse à leur courrier de grève à elles adressée par le ministre B. Bawara (de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social).
Dans cette réponse, le ministre Bawara souligne subrepticement que l’Etat, dans la droite ligne des recommandations issues de la rencontre Gouvernement-secteur éducatif du 04 novembre dernier, prend des dispositions idoines et diligentes pour solutionner durablement les maux soulevés par la FESEN.
«La FESEN voudrait une fois encore montrer sa bonne foi en vous appelant à surseoir à la cessation des activités pédagogiques pour le mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 (…) tout en exigeant la réhabilitation de tous les directeurs et directrices déchus ; et la communication des modalités de jouissance effective de la gratification exceptionnelle au plus tard le 25 novembre 2021», a écrit cette faîtière dans une note syndicale succinte adressée à ses entités membres.
Le 04 novembre, le Gouvernement avait décidé, en concertation avec 08 centrales syndicales, de mettre en place «une cellule de discussions sur la base de l’accord d’avril 2018», a rapporté le gouvernement Dogbé I. «Cette cellule a vocation à discuter des chantiers en cours dans ce secteur éducatif, selon une approche durable, globale et harmonieuse. Cette cellule va travailler de manière méthodique sur les questions du secteur. Le principe du paiement de la gratification exceptionnelle a été réaffirmé le 04 novembre. Le Gouvernement va s’exécuter au bout des discussions qui auront lieu», a dressé le ministre Bawara, comme compte rendu. «Mais il faut préalablement que l’apaisement et la sérénité prévalent dans le secteur éducatif. Nous sommes confiants, parce que nous discutons avec des hommes et des femmes conscients des défis dans ce secteur», s’est félicité cet ancien fonctionnaire international devenu ministre au Togo.
Dans l’opinion nationale, la répétition des mouvements de débrayage dans le secteur public de l’éducation commence à inquiéter des parents d’élèves.
Source : alome