Facebook a confirmé que les conversations étaient chiffrées de bout en bout sur l’app de messagerie, mais il arrive que des modérateurs y aient accès.
Le chiffrement de bout en bout des conversations sur WhatsApp est censé assurer la confidentialité des données partagées sur l’app. Les messages texte ou audio, les images, ou encore les vidéos envoyés et reçus ne sont en théorie visibles que par les participants aux discussions. «Personne en dehors de ce chat, pas même WhatsApp, ne peut les lire ou les écouter», assure la plateforme, qui teste en ce moment une nouvelle fonctionnalité. Or, un rapport critique de ProPublica affirme le contraire, expliquant qu’une équipe de 1 000 modérateurs de Facebook constituée en 2019 y a accès. La confidentialité des contenus serait-elle par conséquent compromise?
Faux, assure Facebook. Le réseau social a confirmé au site 9to5Mac que le rapport était basé sur un malentendu. Dans une seule circonstance, des modérateurs de Facebook sont en mesure de lire les messages, à savoir lorsqu’un post est signalé par un utilisateur car il viole les conditions d’utilisation de la plateforme, par exemple dans le cas de cyberharcèlement, de pédopornographie ou tout simplement de spam. Le message est alors automatiquement copié et transféré avec de nouvelles clés de chiffrement vers Facebook. Cette opération s’apparente à un transfert manuel d’un message qui a déjà été déchiffré, explique le site spécialisé.
La confusion a néanmoins permis de clarifier un point dont les utilisateurs n’avaient peut-être pas connaissance, ajoute le média: lorsqu’un message est signalé, l’envoi intègre également les «interactions récentes», c’est-à-dire les quatre messages qui le précèdent, afin de permettre aux modérateurs de Facebook de mieux l’évaluer, en ayant accès au contexte nécessaire.