Le réseau social a annoncé mardi avoir démantelé une opération russe qui visait à discréditer les vaccins occidentaux Pfizer et AstraZeneca.
Facebook a démantelé une opération de désinformation russe qui cherchait à discréditer les vaccins AstraZeneca et Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, y compris en cherchant à faire croire que le premier «transformait les personnes vaccinées en chimpanzés».
«La désinformation n’est pas toujours subtile», a noté ironiquement Ben Nimmo, directeur d’un des services de cybersécurité de Facebook, lors d’une conférence de presse mardi
Le groupe californien est régulièrement accusé de contribuer à la diffusion massive de désinformation. Le mois dernier, le président américain Joe Biden a même estimé que Facebook et d’autres plateformes «tuaient» des gens en laissant circuler de fausses informations sur la vaccination contre le Covid.
Influenceurs sollicités pour dénigrer le vaccin Pfizer
«Cette campagne fonctionnait comme une laverie automatique», a expliqué le géant des réseaux sociaux. Un cabinet britannique de communication, Fazze, était chargé de diffuser le plus largement possible des articles trompeurs et pétitions sur différents forums et réseaux (dont Reddit, Medium, Change.org, Facebook, Instagram…), via des faux profils mais aussi des influenceurs.
C’est ce qui a précipité la détection de cette opération: en mai, plusieurs influenceurs français et allemands, actifs dans le domaine de la santé et des sciences, ont dénoncé des offres qu’ils avaient reçues pour dénigrer le vaccin Pfizer contre rétribution.
«Incroyable. L’adresse de l’agence londonienne qui m’a contacté est bidon. Ils n’ont jamais eu de locaux là-bas, c’est un centre laser esthétique! Tous les employés ont des profils LinkedIn chelous… qui disparaissent depuis ce matin. Tout le monde a bossé en Russie avant», avait ainsi raconté sur Twitter Léo Grasset, vulgarisateur scientifique comptant 1,17 million d’abonnés à sa chaîne YouTube.