Des streamers se mobilisent ce mercredi pour que la plateforme prenne des mesures plus efficaces contre la haine en ligne. Ils organisent un jour de «grève».Le 11 août dernier, Twitch avait réagi aux critiques de ses utilisateurs qui dénonçaient des campagnes de harcèlement ciblées. Elles sont menées par des utilisateurs utilisant des bots qui inondent les chats de messages haineux, racistes, sexistes ou encore transphobes générés automatiquement. Le service de streaming de jeux vidéo Twitch avait promis des correctifs pour endiguer ce phénomène qui a connu une augmentation ces dernières semaines.
Estimant que Twitch traîne à corriger le problème, des streamers ont organisé une journée de «grève» ce 1er septembre sous le hashtag #ADayOffTwitch (une journée sans Twitch, en anglais). Initié par le streamer philippin transgenre ShineyPen, mais aussi RekItRaven et LuciaEverBlack, l’action consiste à ne pas utiliser la plateforme de streaming pendant toute cette journée de mardi que ce soit en tant que streamer ou spectateur. «Je pense qu’il est important de se regrouper pour le bien de tous ceux qui ont été affectés et pour montrer que nous n’allons pas reculer», a déclaré la streameuse RekitRaven au site The Verge.
Des réticences à participer
Si d’autres streamers, plus connus, ont promis de se joindre au mouvement de protestation et de sensibilisation contre les raids haineux, d’autres estiment qu’il n’aura aucun effet concret. Pire, certains disent ne pas y adhérer car elle aurait l’effet escompté par les personnes malveillantes à l’origine des campagnes de cyberharcèlement, à savoir chasser les streamers marginalisés de la plateforme, rapporte The Verge.
«Nous soutenons les droits de nos streamers à s’exprimer et à attirer l’attention sur des questions importantes à travers notre service», a déclaré quant à lui un porte-parole de Twitch. «Personne ne devrait avoir à subir des attaques malveillantes et haineuses en raison de ce qu’il est ou de ce qu’il défend», a-t-il ajouté en assurant que la plateforme travaillait «dur» pour en faire «un endroit plus sûr pour les créateurs».