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Technologies / Test Lexar Blaze SL660 : ça change quoi au juste un SSD externe « gaming » ?
Publié
3 ans depuissur
Annoncé quelques semaines avant les fêtes de fin d’année, le SSD externe Blaze SL660 est la dernière unité de stockage externe imaginée par Lexar, un fabricant qui n’est pas le plus connu en France – encore que – mais qui dispose d’une très solide réputation outre-Atlantique.
- Excellents débits en lecture
- Design réussi, LED sympa
- Pied pour position verticale
- Housse, 2 câbles (USB-A /-C)
- Garantie de cinq ans
- Tarification trop élevée
- Écriture séquentielle en retrait
- Flou sur l’endurance
Société américaine fondée à la fin du siècle dernier (1996), Lexar est tombée dans l’escarcelle de Micron en 2006, conservant sa nationalité américaine. En 2017 cependant, elle est passée sous pavillon chinois, suite au rachat par Longsys, un fabricant de mémoire flash situé à Shenzhen. Relativement discrète ces dernières années, Lexar nous revient aujourd’hui avec ce SL660 qui ne se contente pas d’être un SSD externe, il a une ambition gaming comme stipulé sur la boîte du produit.
Fiche technique Lexar Blaze SL660
Résumé
Conception
Performances
Fonctionnalités
Caractéristiques physiques
Deux capacités, un seul format
Premier coup d’œil jeté sur le Blaze SL660 et premier élément rassurant, le constructeur n’a pas cherché à justifier cette appellation gaming par un design particulièrement agressif comme ça peut parfois être le cas. La forme de ce SSD externe ne plaira pas à tous, mais il reste relativement sobre avec ce côté « décapsuleur » un peu design. En réalité, sur le plan esthétique, la justification gaming intervient avec l’intégration de LED : toute une bande est effectivement mise en place au niveau, justement, de la partie dite « décapsuleur ».
Les LED en question sont bien sûr RVB, mais petite déception, nous n’avons trouvé aucun outil logiciel pour en régler les changements de teinte. Même si sur console, cela pouvait paraître difficile à mettre en place, ça aurait été la moindre des choses sur nos PC. Mais non, rien de tel. Les LED du Blaze SL660 sont bien RVB, mais les changements de couleur se font suivant un cycle « arc-en-ciel » très classique et surtout absolument immuable. En revanche, elles participent au look original d’un produit qui compte aussi beaucoup sur la qualité de sa conception.
Là, Lexar met en avant un boîtier intégralement en aluminium et s’il parle de « qualité supérieure » ainsi que d’une « protection accrue et une résistance aux chocs et aux vibrations » dans sa campagne de promotion du Blaze SL660, Lexar se garde bien d’avancer la moindre certification. Notre contact avec le produit aura été pleinement rassurant et on suppose qu’il est à même de résister à quelques chutes, mais nous nous garderons bien d’exprimer la moindre certitude à ce niveau : disons simplement qu’il paraît en mesure de résister aux tracas du quotidien.
Une petite plaque vient servir de socle pour maintenir le SSD à la verticale © Lexar
Pour le reste, Lexar ne se montre pas particulièrement bavard. Notre fiche technique évoque les débits maximums évoqués par le fabricant (2 Go/s en lecture séquentielle, 1,9 Go/s en écriture séquentielle) ainsi que l’interface privilégiée pour le connecter (USB 3.2 Gen 2×2), mais nous n’avons aucune information sur le type de mémoire utilisée par le fabricant, le contrôleur mis en place ou l’endurance des puces mémoires. Le boîtier étant impossible à ouvrir facilement, ces différentes informations resteront un mystère. Dommage.
On notera que Lexar a le bon goût de livrer deux câbles (d’environ 30 cm) pour relier le Blaze SL660 en USB-A ou en USB-C ainsi qu’une housse de transport pour tout ranger. Le fabricant a fait le choix de proposer une plaque qui vient servir de socle pour le SSD : il se glisse aisément dedans et peut alors être placé à la verticale. Compte tenu de l’esthétique travaillée du produit, ce n’est pas une mauvaise idée. Terminons cette rapide présentation en soulignant les dimensions contenues (57,4 x 112,6 x 10,6 mm) d’un produit d’exactement 80 grammes disponible en deux capacités : 512 Go ou 1 To.
Débits en lecture / écriture et échauffement
Pour profiter au mieux des capacités du Blaze SL660, Lexar précise bien qu’il faut le connecter en USB 3.2 Gen 2×2 (20 Gbps). Dès lors que vous ne pouvez ou ne voulez pas le relier à un tel connecteur, il sera impossible d’espérer atteindre les fameux 2 Go/s en lecture séquentielle. Sur Xbox Series X par exemple, on ne profite que de l’USB 3.2 Gen 2 et donc de 10 Gbps théoriques maximum.
Configuration de test
- Carte mère : MSI MPG Z690 Carbon WiFi
- Mémoire : Kingston Fury DD5-5200 CL38
- Carte graphique : Asus TUF RTX 3080 Gaming OC
- SSD : Western Digital WD_Black SN850 1 To
- Refroidissement : MSI MEG CoreLiquid S360
- Alimentation : be quiet! Straight Power 11
Vous en avez maintenant l’habitude, notre premier test est réalisé sur ATTO Disk Benchmark afin de mesurer les débits en fonction de la taille des fichiers. Premier constat, premier regret, le Blaze SL660 ne fait pas mieux que le « commun » des SSD externes sur les plus petits fichiers (512 octets) : à moins de 20 Mo/s, on est loin des SSD NVMe internes les plus véloces.
Logiquement, les choses s’améliorent par la suite, mais malgré l’utilisation de l’interface USB 3.2 Gen 2×2, il n’est pas question de rivaliser le moins du monde avec des SSD NVMe, même « seulement » en PCI Express. Il est toutefois appréciable de voir que l’on s’approche des promesses de Lexar en lecture séquentielle (1,9 Go/s) et triste de constater que ce n’est pas du tout le cas en écriture séquentielle : à moins de 400 Mo/s, les « jusqu’à 1,9 Go/s » paraissent bien utopiques.
Comme toujours, le second logiciel de mesure n’est autre que CrystalDiskMark. Son interface toujours aussi lisible vient confirmer les très bonnes performances du Blaze SL660 en lecture séquentielle et on flirte ici réellement avec les 2 Go/s vantés par Lexar. Par contre, nous ferons la même remarque que précédemment : où sont les performances remarquables promises en écriture ?
L’écriture séquentielle, pourtant relativement flatteuse d’habitude, ne permet une fois encore que d’obtenir autour de 400 Mo/s. La performance reste plus qu’honnête, mais on ne comprend pas le discours de Lexar en la matière. Les performances en aléatoire sont bien plus faibles, mais c’est une habitude et, en réalité, le Blaze SL660 ne s’en sort même pas mal du tout… surtout en écriture cette fois ! À près de 80 Mo/s, il signe un débit convenable pour une solution externe.
Ces quelques mesures, nous cherchons toujours à les confirmer par un usage « au quotidien ». Rien à redire dans l’utilisation du disque comme « unité de transport » pendant quelques semaines à copier divers fichiers de droite à gauche. Pour vous donner un bref aperçu de ce que cela peut représenter, nous avons une fois encore réalisé de « bêtes » copies de fichiers via l’explorateur de fichiers de Windows à partir d’une source « ultra rapide ».
Notre fichier de test est particulièrement imposant (un peu plus de 200 Go), mais cela ne se ressent par vraiment sur les performances du Blaze SL660. Ne tenez pas compte du départ « en fanfare » lié à la mise en cache système du fichier de test. En revanche, on voit que très vite le débit tombe autour des 360-370 Mo/s dont nous parlions précédemment. Un très bon point tout de même : ce débit qui nous un peu déçus se maintient ensuite parfaitement tout au long de la copie.
Moins pertinent que pour un SSD NVMe destiné à devenir un outil d’usage quotidien, notre petit test de gestion du cache est tout de même de mise. Rappelons que nous prenons ici le test d’écriture linéaire d’AIDA64 lequel vient saturer l’intégralité du téraoctet du Blaze SL660 faisant apparaître la moindre « baisse de forme ».
Difficile de tirer des conclusions précises de ce graphique à nul autre pareil. Le débit maximal obtenu est assez similaire à ce que nous évoquons depuis nos premières mesures : un maximum de 380 Mo/s. En revanche, on remarque une très grande instabilité, comme si le contrôleur et son cache jouaient au yoyo avec les débits. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas d’effondrement sur la durée, mais comme un besoin d’influer sur les débits pour réorganiser les choses.
Enfin, notre dernier relevé se focalise comme toujours sur la température. Là encore, la chose est souvent moins pertinente pour une unité externe d’autant que celle-ci n’atteint clairement pas les performances d’un SSD NVMe au format M.2. Cela dit, il faut aussi faire sans ventilation, mais le corps en aluminium fait office de dissipateur « naturel » et reconnaissons que le Blaze SL660 ne chauffe pas beaucoup : au repos, on reste sous les 30°C, mais même après d’intenses et longues sessions de copie, les 60°C n’ont jamais été atteints.
Lexar DataShield est un outil bien pratique pour le chiffrement des données stockées sur le SSD © Nerces
Lexar entre DataShield et SSD Dash
Sur la fiche produit du Blaze SL660, il n’est pas directement question d’un logiciel compagnon, en revanche, Lexar distribue sur le SSD son Lexar DataShield dont la fonction est de permettre la création d’un espace protégé au sein du SSD. L’utilisation du programme est simplissime et le niveau de protection plus que correct avec son chiffrement AES 256-bit. Le programme est de petite taille, il fonctionne sous macOS et sous Windows (dommage Linux) et ne prend guère plus de quelques secondes pour être opérationnel. Pas grand-chose à redire.
Lexar SSD Dash dispose d’une interface claire, mais manque de fonctionnalités © Nerces
Le fabricant dispose aussi d’une véritable application compagnon, mais celle-ci n’est guère mise en avant : il s’agit du Lexar SSD Dash, un soft que nous avons déjà rencontré sur d’autres SSD de la marque. Le programme est assez dépouillé, mais reconnaît parfaitement notre Blaze SL660 (et aucun autre). Il affiche les informations essentielles telles que l’espace total / libre, la température du SSD, le système de fichiers et la version du micrologiciel. Hélas, rien pour mettre à jour cette dernière et pas non plus d’information sur le nombre d’octets déjà écrits de manière très claire : il faut se tourner vers les informations S.M.A.R.T. pour cela. SSD Dash est un soft clair, mais qui reste limité.
Lexar Blaze SL660, l’avis de Clubic
Joliment dessiné, fiable et doté d’un design robuste, le Blaze SL660 ne vient pas ternir la réputation de Lexar sur ces points. Il s’agit d’un SSD externe qui fait en partie honneur aux remarquables performances des dernières générations de solid-state drive. Il y a toutefois des problèmes à souligner. D’abord, et là Lexar n’y est pour rien, il faut disposer d’un port USB 3.2 Gen 2×2 (20 Gbps) pour profiter de débits de pointe.
Second reproche, alors que les performances en lecture séquentielle sont bel et bien remarquables, le Blaze SL660 est bien moins à son aise en écriture séquentielle : on reste ici très loin des impressionnants débits que le fabricant avance. Enfin, et c’est sans doute ce qui risque de vous faire tiquer : le modèle 1 To est très nettement plus cher que la concurrence, à commencer par les best-sellers de chez Crucial.
Certes le design est au rendez-vous et les performances se trouvent dans la moyenne haute, mais avouez que la dénomination « gaming » c’est un peu léger pour justifier un presque doublement du prix.
Source : clubic
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