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Technologies / Stéphane Richard veut faire payer Netflix, Google et Meta pour emprunter les réseaux des opérateurs

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L’actuel patron d’Orange est à l’initiative d’une tribune de plusieurs opérateurs européens pour exiger que les grands acteurs américains participent au coût des infrastructures Internet dont ils profitent.

Stéphane Richard a beau être sur le départ, il continue de défendre bec et ongles les intérêts d’Orange. Il s’est distingué cette semaine par son lobbying auprès de la Commission européenne pour obtenir que les GAFAM contribuent au financement des infrastructures Internet.

« Il y a la nécessité d’un rééquilibrage de la contribution de chacun en Europe », a-t-il confirmé lors d’une conférence de presse suivant la publication des résultats financiers annuels d’Orange ce jeudi.

« Le poids des infrastructures revient en totalité au secteur télécom qui est soumis à de multiples contraintes de tous ordres », a-t-il tempêté. Une anomalie qu’il entend combattre. « Ces grands acteurs américains, innovants et performants, profitent finalement de nos investissements considérables dans la fibre optique, la 4G ou la 5G, pour pousser leurs services sans du tout y contribuer (..) Tout le monde a en mémoire la phrase de ce sympathique Eric Schmidt, ancien patron de Google : vous faites les investissements, je fais les profits »», a encore dénoncé Stéphane Richard.

Il y aurait urgence d’après les opérateurs

Le patron d’Orange a donc pris l’initiative d’une tribune publiée dans le Financial Times cette semaine, conjointement avec ses homologues Vodafone, Telefonica et Deutsche Telekom. Elle s’intitule Appel aux grandes plates-formes de contenus à contribuer au coût de l’infrastructure numérique européenne qui supporte leurs services. Tout un programme.

Le fenêtre politique est propice

Ce n’est pas la première tribune de ce type. Au mois de novembre dernier, le lobby des opérateurs européens, l’European Telecommunications Network Operators’ Association (ETNOA), avait appelé Bruxelles à taxer les GAFAM.  Car ces revendications sont anciennes. Alors pourquoi ressurgissent-elles maintenant ? Question de timing politique.

En France, la campagne présidentielle a débuté. Parmi les propositions faites aux candidats par la Fédération française des télécoms, figure en bonne place l’idée d’alléger la fiscalité des acteurs des télécoms pour combler le fossé avec les « acteurs de l’Internet extra-européens ».

Mais surtout, notre pays préside le Conseil de l’Union européenne. Ce qui fait dire à un analyste interrogé par le Financial Times«Je pense que nous verrons plus de positionnements comme celui-ci, en particulier pendant la présidence française du Conseil de l’Union Européenne, étant donné qu’ils ont été assez critiques à l’égard des Big Tech dans le passé».

Quant à Stéphane Richard, c’était sans doute l’occasion ou jamais de se manifester. Il doit laisser sa place à la nouvelle directrice générale Christel Heydemann le 4 avril prochain, même s’il restera président du groupe jusqu’au mois 19 mai. Une baroud d’honneur en quelque sorte.

Source : 01net

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