Le récent groupe multinational Stellantis, regroupant les marques Alfa Romeo, Peugeot, Citroën, Dodge, Jeep, Fiat, Opel ou encore Chrysler, a annoncé son grand plan pour 2030. Il vise, à partir de 2026, à arrêter totalement la production de véhicules thermiques et à vendre 100 % de véhicules électriques en Europe.
Le groupe, qui a déjà pris du retard par rapport à ses concurrents, arrivera-t-il à tenir ses objectifs, poussés par les normes européennes ?
L’électrique peut rapporter gros
Le P.-D.G. du groupe, Carlos Tavares, s’est exprimé auprès de la presse et des investisseurs hier pour dévoiler le plan 2030 du groupe. Objectif principal : atteindre les 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires à la fin de la décennie grâce notamment aux ventes de véhicules de luxe, mais aussi en opérant une grande transition vers les véhicules électriques principalement en Europe.
À partir de 2026, le groupe souhaite que les véhicules électriques constituent 100 % de ses ventes en Europe, et 50 % aux États-Unis. Cela passera notamment par la production de 75 véhicules totalement électriques (sur 100 véhicules sortis) avec un objectif de 5 millions de ventes annuelles à partir de 2030. Le groupe souhaite aussi réduire son empreinte carbone de 50 % d’ici à 2030 et atteindre la neutralité en 2038.
Si au mois de décembre 2021 le P.-D.G. tenait un discours assez différent, disant s’inquiéter d’une transition électrique trop rapide pouvant affecter négativement les marges des constructeurs, ce grand plan 2030 (revu à la hausse après une première présentation en 2021) semble indiquer que le point de vue a changé, sûrement dû aux très nombreuses normes européennes en la matière.