Peu de constructeurs de smartphones et de tablettes peuvent à la fois se targuer de concevoir de A à Z leurs terminaux – jusqu’au niveau processeur – et de couvrir autant les usages grand public que professionnel. C’est pourtant ce qu’arrive à faire depuis quelques années déjà Samsung, l’un des plus grands constructeurs mondial sur le terrain de la mobilité et qui vient d’ailleurs dernièrement de signer une prouesse en parvenant à détrôner Intel en termes de volumes de composants écoulées.
A l’occasion d’un point presse ce jeudi 17 février 2022 à son siège Audonien, Samsung France a présenté les derniers-nés de sa gamme de smartphones et tablettes haut de gamme, respectivement Galaxy S22 et Tab S8. Chaque catégorie de terminal a trois représentants : S22, S22+ et S22 Ultra ainsi que Tab S8, S8+ et S8 Ultra. L’un des points communs de tous ces terminaux mis en avant avec fierté par le constructeur coréen, est de faire quasiment jeu égal avec Google lui-même en termes de mise à jour des correctifs de sécurité comprise (entre 7 et 10 jours après Google) ce qui est bien meilleur que la plupart des autres fabricants. Tous ces terminaux s’appuient sur le même processeur Exynos (en Europe) mais comme toujours ailleurs un Snapdragon de Qualcomm pour raison de compatibilité de fréquences.
La dernière fournée de Galaxy S de Samsung au grand complet avec de gauche à droite le S22, S22+ et S22 Ultra. (crdit : D.F.)
A l’occasion de cette visite, nous avons pris – rapidement – en mains tous ces terminaux et force est de constater que nous avons là affaire à de la belle ouvrage. Les finitions de tous ces terminaux sont impeccables, le design réussi et la tenue en mains très agréable avec un poids contenu quel que soit le mobile. Bref, sur ce point Samsung réussit son pari et marque des points, l’impression de robustesse et un sentiment premium bien présent. Heureusement d’ailleurs vu les prix pratiqués (à partir de et HT) : 675€ pour le S22, 760€ pour le S22+ et 1 000€ pour le S22 Ultra. Côté tablettes les tarifs grimpent aussi : 610€ (Tab S8), 795€ (Tab S8+) et 1 050€ (Tab S8 Ultra). A signaler pour ceux qui craignent de ne pas avoir assez de stockage et regrettent la perte d’un slot de mémoire flash : le S22 Ultra propose jusqu’à 1To de volume de données stockables. De quoi voir venir donc, d’autant que cela parait en phase avec la mantra du groupe actuelle d’ouvrir ces terminaux vers l’ère du travail hybride.
Pour séduire les entreprises et les inciter à s’équiper, Samsung propose sur certains de ses terminaux le support du label Enterprise Edition. Avec lui, l’assurance de disposer d’une disponibilité produits de deux ans, utile en cas de déploiement étalé dans le temps. Et aussi l’assurance de bénéficier de 5 ans de mises à jour correctives de sécurité et fonctionnelles. Attention toutefois puisque tous les modèles ne sont pas concernés. EE est proposé sur les S22 et S22 Ultra ainsi que sur les Tab S8 et S8+. Mais ce n’est pas tout : la garantie de disponibilité des pièces détachées passe de 5 à 7 ans et concernant la batterie, elle est assurée 5 ans contre 2 ans sans ce label Enterprise Edition.
Outre les smartphones, Samsung a également lancée sa dernière gamme de tablettes avec de gauche à droite la Tab S8 Ultra, S8 + et S8. (crédit : D.F.)
Toujours dans le but de séduire les entreprises, Samsung met les petits plats dans les grands en termes de fonctions et de services. Avec en particulier Knox (sécurisation des environnements pro et perso certifié par l’Anssi), Connect4Sure (bascule sans coupure entre le WiFi et le réseau cellulaire), Link to Windows (SMS/Mails, applications métiers…), et surtout Dex. Ce dernier, qui se présente comme une station d’accueil, permet de basculer instantanément l’affichage d’un smartphone ou d’une tablette sur un écran compatible WiFi Direct mais une connexion HDMI est aussi proposée. Pour cette version, le support natif de la plupart des applications bureautiques et collaborative de Microsoft (Office, Teams…) est au programme. D’autres sont dans les tuyaux (ERP, Salesforce…) mais aucune date de disponibilité n’a pour l’heure été avancée. Le principe de Dex existe depuis longtemps mais jusqu’à présent son adoption était encore limitée. Il faut croire que la pandémie est passée par là avec à la clé une évolution de l’organisation du travail des entreprises vers un bureau de travail plus mobile et modulaire.
C’est le cas en particulier de Thales qui a équipé trois de ces usines en smartphones et station Dex pour plusieurs centaines d’employés sur un total de 1 600. A terme, l’ensemble du groupe devrait profiter de ce environnement de travail collaboratif. « Le but est de le généraliser à l’ensemble des sites », a confirmé Laurent Moquet, directeur marketing BtoB de Samsung France. Les bénéfices sont notables, avec jusqu’à 50% de temps de connexion en moins pour se connecter, sachant que le couple smartphone/Dex permet de réduire la facture d’équipements télécoms et réduire le TCO des PC traditionnels. Il n’y a pas qu’en France que la mayonnaise prend : c’est également le cas en Ecosse pour gérer le planning des transports ferroviaires, aux Etats-Unis avec certains unités de Police… La mondialisation de l’environnement de travail hybride est bel et bien en marche.