Il y aurait désormais des cyber victimes collatérales en France à la guerre en Ukraine. Les abonnés de l’opérateur Nordnet, une filiale d’Orange, et ceux de Bigblu, qui appartient à Eutelsat. Mais cela concerne uniquement ceux qui utilisent le service d’accès à Internet fourni par le satellite KA-SAT en panne depuis le 24 février.
Une panne provoquée par l’attaque DDoS russe
Ce satellite appartient à la société américaine Viasat depuis son rachat en 2020 auprès d’Eutelsat. C’est Viasat qui suspecte les Russes d’être à l’origine du problème.
La panne du satellite KA-SAT aurait été provoquée par l’attaque par déni de service russe qui a principalement frappé les banques et sites gouvernementaux ukrainiens. KA-SAT fournit un accès Internet dans l’est de l’Europe mais aussi sur tout le continent et dans la méditerranée en général.
Peu d’utilisateurs concernés
Du côté de Bigblu, les personnes concernées seraient très peu nombreuses. Mais l’opérateur ne souhaite pas communiquer un chiffre. Nordnet affirme de son côté que moins de 9000 de ses abonnés seraient affectés. L’opérateur nous a assuré que ses autres offres d’accès à Internet par satellite n’étaient pas impactées.
iasat n’est pas encore parvenu à rétablir le service. Ni Nordnet qui tente de faire redémarrer les box de ses abonnés français sans succès. Nous avons contacté Viasat pour connaître les solutions de contournement envisagées pour rétablir un accès Internet. Nous n’avons obtenu qu’une réponse générale sur le problème :
«Viasat connaît une panne de réseau partielle, ce qui a un impact sur le service Internet pour les clients haut débit fixes en Ukraine et ailleurs sur notre réseau européen KA-SAT. Notre enquête sur la panne se poursuit, mais jusqu’à présent, nous pensons qu’elle a été causée par une cyber-attaque. Nous enquêtons et analysons notre réseau et nos systèmes européens pour identifier sa cause et prenons des précautions supplémentaires pour éviter d’autres impacts pendant que nous tentons de rétablir le service pour les clients concernés. Les forces de l’ordre et les partenaires gouvernementaux ont été informés et participent à l’enquête en cours, aux côtés d’une société de cybersécurité tierce. L’enquête est en cours, mais à ce jour les données des clients n’auraient pas été compromises.»
Source : 01net
