Lors de son premier discours de candidat à la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a proposé de mettre en place système de leasing pour les voitures électriques avec l’appui de l’État. Du moins s’il est réélu.
L’objectif serait de permettre à des actifs peu aisés, qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, d’obtenir un véhicule électrique sans apport initial.
Un système de leasing pour les voitures électriques
Permettre l’adoption massive des voitures électriques, c’est l’une des grandes propositions d’Emmanuel Macron. Interrogé lundi soir sur TF1 au sujet du pouvoir d’achat et d’énergie, le candidat à la présidentielle a de nouveau plaidé pour l’accélération du passage aux voitures plus propres. « Je préfère accompagner nos compatriotes pour les aider à acheter des véhicules qui consomment moins plutôt que de continuer à payer une partie de leur plein d’essence », a-t-il déclaré.
Son objectif : permettre au plus grand nombre d’accéder aux voitures électriques en faisant en sorte que leur coût à l’achat soit « beaucoup plus faible et accessible pour les classes moyennes », expliquait le président candidat lors d’un échange à Poissy ce lundi. Des propos qu’il a de nouveau soutenus ce jeudi 17 mars, lors de son premier grand discours de campagne à Aubervilliers, en proposant de « mettre en place des mécanismes de leasing pour accompagner les ménages les plus modestes pour permettre de faire la transition de leurs véhicules ».
Deux schémas envisagés
L’équipe de campagne est néanmoins avare de détails, mais ce dispositif de longue durée devrait viser les actifs avec des ressources peu élevées et qui sont contraints d’utiliser leur voiture pour aller travailler, faute de transports en commun. Des conditions de ressources et d’éloignement kilométrique du lieu de travail seraient envisagées. Comme le rapporte Les Echos, l’objectif serait d’avoir accès à une voiture électrique sans apport initial, ou avec un euro symbolique, le tout pour un tarif mensuel inférieur à leurs frais actuels de carburants, frais de recharge compris.
Ensuite entre en jeu l’État avec deux schémas possibles. Soit, comme aujourd’hui, le contrat de leasing est passé avec le constructeur et l’État se porte garant du paiement mensuel, ou le subventionne selon les revenus du travailleur ; soit le contrat est passé avec l’État, qui serait propriétaire du véhicule après des achats groupés à prix négociés auprès des constructeurs. Et c’est là que repose la principale difficulté aujourd’hui : la capacité des constructeurs à produire des véhicules électriques en grande quantité malgré les pénuries de composants et de matières premières. Une situation qui, forcément, donne moins envie aux industriels de passer de tels contrats à grande échelle avec l’État.