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Technologies / Lutte contre les Fake news : Les médias numériques ivoiriens instituent une Charte de bonne conduite

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Les médias numériques de Côte d’Ivoire ont entériné, le samedi 10 juillet 2021, une Charte de bonne conduite dans les médias en ligne et sur les réseaux, à l’issue d’un séminaire à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Organisé par le réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière des médias numériques ivoiriens, et financé par le Fonds de consolidation de la paix (Fcp) des Nations-Unies, à travers le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), ledit séminaire, qui s’est tenu, du vendredi 9 au samedi 10 juillet 2021, avait pour thème « Médias numériques et cohésion sociale ».

Le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a présidé, vendredi, l’ouverture de ces assises, selon un compte rendu du Repprelci.  Il a félicité le Repprelci pour cette initiative qui s’inscrit, selon lui, parfaitement dans la vision du président de la République, d’amener tous les Ivoiriens au vivre ensemble, dans leur diversité. Avant de faire observer que « la diffusion de fausses nouvelles et les messages violents mettent inéluctablement en mal la cohésion nationale et la coexistence pacifique »,et que, malheureusement, « les discours haineux ont un fort impact chez les jeunes ». Rappelant « la diffusion récente, sur les réseaux sociaux, le 19 mai 2021, d’une fausse information ayant entraîné des violences ciblées à l’endroit de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire »,le ministre a estimé que cela « commande d’adresser cette problématique avec une urgence absolue ». Guillaume Beda, représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a fait remarquer que « l’éducation aux médias et à la culture numérique des populations est une urgence ».

Dans la conférence inaugurale sur le thème dudit séminaire, Dr Alfred Dan Moussa, Directeur général (Dg) de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la Communication (Istc Polytechnique), a invité, à lire le texte du Repprelci, «les acteurs des médias à se lever les premiers, pour ôter le costume du déguisement aux esprits malins et dévoiler le faiseur de fausses nouvelles».

Au terme des travaux, toujours selon notre source, les participants ont recommandé, entre autres, un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre les Fake news, la mise en place dans les rédactions de points focaux pour la cohésion sociale, un appui aux journalistes des médias numériques dans la lutte contre les Fake news et une promotion de l’éducation aux médias. Par ailleurs, une application plus rigoureuse et ferme de la loi contre les fausses informations, une responsabilité plus accrue des acteurs de la presse en ligne dans le traitement des informations, et un engagement des journalistes au respect du code d’éthique et de déontologie figurent, également, sur la liste des recommandations.

A la clôture de ce séminaire, Peyogori Ouattara, représentant de la Représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, a fait observer que « les journalistes, dont la matière première est l’information, doivent être au premier plan de la lutte contre les fausses nouvelles « Fake news » et les discours de haine ». Il a, par la suite, invité « les professionnels des médias à être des acteurs de paix, prônant l’union des organisations des médias, afin que leur message sur la cohésion sociale puisse avoir une forte portée ».

Quant à Dr Théodore Konimi, représentant le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, il a conseillé aux journalistes de faire preuve d’éthique et de maturité, pour éviter de diffuser des rumeurs, des diffamations ou encore d’attenter à l’ordre social. Il faut souligner que la Charte des médias numériques en Côte d’Ivoire comprend 20 dispositions. Selon le président du Repprelci, Lassina Sermé, à travers cette charte, les journalistes et les blogueurs s’engagent au professionnalisme et à utiliser les réseaux sociaux de façon responsable. « Nous réaffirmons notre détermination, notre engagement et notre volonté résolue à enraciner l’exercice du métier de journaliste dans la responsabilité sociale, dans le respect de la liberté d’opinion et d’expression », indique le texte en son préambule. A travers cette Charte, les médias numériques s’engagent à «promouvoir, défendre et préserver la liberté d’expression dans la responsabilité»dans l’éthique et la déontologie journalistique (…).

Le premier module de ce séminaire consacré au cadre juridique des nouveaux médias et à la responsabilité des médias numériques a été animé par le substitut du procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan-Plateau, Anet Richard.

La communication identitaire et non violente a été présentée par Dr Djè Salomé de l’Ong Terre d’Union. Le module sur le Code de déontologie et la régulation des médias numériques a été présenté par Mme Sidonie Amoakon, Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse.

La journée du samedi a été meublée par le quatrième module intitulé « Défis de la désinformation ».

Les participants ont eu droit à un regard croisé du professionnel Alafé Wakili, Directeur général de l’Intelligent d’Abidjan, et de Dr Karim Wally, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny.Les outils et mécanismes de vérification des Fake news ont constitué le cinquième module présenté par Mamady Kébé de la plateforme de lutte contre les Fake news, Ivoirecheck.com, mise en place par le Repprelci (…).

 

Source : Linfodrome.com

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