Aux États-Unis, un panel de trois juges a donné raison à Google dans le procès qui l’oppose à Genius, site Internet se décrivant comme « la plus grande collection au monde de paroles de chansons et de connaissances musicales ».
Cette décision met fin à une bataille judiciaire opposant les deux entreprises depuis 2019.
Les paroles de Genius étaient mises en avant sur Google
À cette époque, Genius lançait des poursuites à l’encontre de la firme de Mountain View en l’accusant de violation de droit d’auteur. Genius accorde en effet une licence pour les paroles mises en avant sur son site, en les complétant par d’autres travaux et recherches tels que des annotations ou des filigranes. Lorsque le moteur de recherche Google indiquait des paroles de chanson en haut de sa page, il les tirait de Genius… mais selon l’encyclopédie musicale, Google récupérait les paroles en y ajoutant les mêmes annotations, sans pour autant ajouter un lien de retour ou d’attribution à Genius pour son travail.
Suite à ces accusations, Google reportait la faute sur son prestataire, LyricFind, qui se chargeait de trouver les paroles de chansons pour l’entreprise. Toujours en 2019, le géant du Web annonçait apporter des changements à ses pratiques : « Pour aider à identifier la provenance des paroles, nous allons bientôt l’attribuer à la tierce partie fournissant le texte numérique. Nous continuerons d’adopter une approche qui respecte et indemnise les détenteurs des droits, et veille à ce que les éditeurs de musique et les auteurs-compositeurs soient rémunérés pour leur travail », déclarait-il.
Les paroles appartiennent aux artistes, pas à Genius, selon la justice
En 2020, la juge Margo Brodie a finalement donné raison à Google, en affirmant que si les revendications de Genius étaient entendables, elles concernaient des paroles de chanson écrites par des artistes, et que de ce fait, le contenu que le site assurait posséder ne lui appartenait pas.
La décision des trois autres juges, faisant partie de la Cour d’appel des États-Unis, confirme le jugement de Margo Brodie. « Nous avons examiné les autres arguments de Genius et les avons jugés sans fondement. En conséquence, nous confirmons le jugement de la cour de district », déclarent-ils dans un document publié par le média spécialisé The Verge.