L’ANFR a mesuré l’exposition aux ondes électromagnétiques générées par les fameuses antennes terrestres grand public Starlink . L’agence fait état de niveaux bien inférieurs à la limite réglementaire.
L’Agence nationale des fréquences a publié, il y a quelques jours, un rapport portant sur l’étude de l’exposition aux ondes électromagnétiques du kit de communication au réseau Starlink. Pour rappel, celui-ci consiste, pour le grand public, à bénéficier d’une connexion internet (en abonnement mensuel) par satellite par le biais d’un dispositif émetteur-récepteur composé d’une antenne qui permet de communiquer avec les satellites en orbite basse (à 550 kilomètres de la Terre). Le kit fourni à l’utilisateur final, composé d’une antenne, d’un routeur Wi-Fi et d’un boîtier qui permet de les raccorder, présente-t-il des risques pour notre santé ? La réponse de l’ANFR est on ne peut plus claire, et rassurante.
Le moindre obstacle en travers du faisceau de l’antenne coupe la communication
Destiné à prendre de l’ampleur dans les prochaines années, le réseau Starlink, composé de milliers de petits satellites, a piqué la curiosité des chasseurs d’onde, celui-ci étant doté de stations terrestres, dont l’une est implantée en Gironde, à Villenave-d’Ornon. Pour rappel, les valeurs limites réglementaires de l’exposition du public ont été fixées, en 2002, à 61 V/m (volt par mètre), pour toute fréquence qui se situerait dans la large bande 10 GHz – 300 GHz. C’est le cas de l’antenne Starlink, qui œuvre dans la bande de fréquences 14 – 14,5 GHz. L’ANFR, pour son étude, a installé son kit de communication Starlink du côté de Prunay-en-Yvelines, au Centre de Contrôle International (CCI) de Rambouillet.
L’ANFR précise avoir effectué ses tests en sollicitant la voie montante du système Starlink. Concrètement, les équipes de l’agence ont chargé un fichier de 1 Go en boucle, de façon à s’assurer que l’antenne rayonne en continu pendant les mesures. Les techniciens ont positionné la sonde de manière à ne pas perturber le faisceau de l’antenne parabolique, car le moindre obstacle en travers du faisceau de l’antenne suffit à couper la communication et les rayonnements radioélectriques, rendant ainsi le test caduc.
Les mesures de l’ANFR ont été réalisées à des distances de 50 cm, 1 mètre et 2 mètres de l’antenne, alors qu’elle était donc, comme nous l’expliquions, en émission continue.
Le niveau le plus élevé mesuré très en deçà de la limite réglementaire d’exposition aux ondes
Le niveau le plus important atteint durant les mesures de l’ANFR était de l’ordre de 9 V/m, donc très en deçà de la limite réglementaire des 61 V/m. Ce niveau a en tout cas été constaté lorsque la sonde de champ large bande de l’agence était située à 1 mètre très exactement de l’antenne, dans l’axe du faisceau. Ce niveau a très vite décru à mesure que la sonde s’éloignait de l’antenne. À 2 mètres, sur l’ensemble des mesures réalisées, les niveaux d’exposition n’ont ainsi jamais dépassé 0,7 V/m. Les niveaux mesurés en dehors du faisceau, à proximité de la parabole, sont aussi inférieurs à 1 V/m.
Que doit-on ainsi retenir de l’étude de l’ANFR ? Celle-ci montre bien que le niveau d’exposition en présence de l’appareil de réception et d’émission Starlink demeure largement inférieur aux limites de l’exposition du public aux ondes. « Aucune mesure n’a permis de constater une non-conformité en matière d’exposition », ajoutent les techniciens de l’agence.
En outre, si vous avez attentivement lu la première partie de l’article, il est à souligner que le moindre obstacle en travers du faisceau généré par l’antenne vient interrompre la communication avec les satellites. Une personne qui se posterait donc de façon statique devant l’antenne ne serait alors que très faiblement exposée aux ondes électromagnétiques. Il est tout de même préférable d’installer l’antenne (qui au demeurant n’est jamais dirigée à l’horizontale, mais toujours vers le ciel) dans un environnement plus dégagé et sans obstacle, au moins pour éviter une coupure de service.
Source : clubic