Chad Sayers, patron de la firme Saygus, qui n’a jamais sorti son smartphone vanté comme «révolutionnaire» pendant des années, est accusé de fraude.
L’entreprise Saygus refait parler d’elle. Non pas pour annoncer finalement la sortie de son smartphone «révolutionnaire» Saygus V2, promis depuis des années, repoussé et jamais commercialisé, mais pour des ennuis avec la justice. Le bureau du procureur des États-Unis pour le district de l’Utah a accusé son patron Chad Sayers de fraude. Cet habitant de l’Utah a sollicité 300 investisseurs pour qu’ils mettent 10 millions de dollars dans sa société, avec la promesse de gains milliardaires imminents.
Mais, au lieu de contribuer à produire les smartphones, l’argent récolté a été détourné pour des dépenses personnelles, couvrir des dettes et payer d’anciens investisseurs avec les fonds des nouveaux, selon l’accusation qui qualifie la fraude de «sorte de système de Ponzi».
Pas la seule promesse non tenue
Le patron aurait mené son activité frauduleuse, à l’insu des investisseurs, entre 2012 et 2020. Son procès débutera le 30 août. Annoncé en 2014 et présenté au CES, salon de l’électronique grand public à Las Vegas, en janvier 2015, le Saygus V2, qui à l’époque avait fait l’objet d’une campagne de crowdfunding à succès sur Indiegogo, n’était pas le seul smartphone que l’entreprise n’a jamais réussi à produire.
En 2009, elle avait aussi dévoilé le Saygus VPhone, qui était doté d’un clavier coulissant, rappelle The Verge.