Depuis plus d’un an, les choses ne se passent pas aussi bien que prévu pour le Virgin Hyperloop. Si bien que l’entreprise a renvoyé la moitié de ses effectifs en fin de semaine dernière afin d’opérer une transition stratégique : l’Hyperloop transportera finalement des marchandises, et non des passagers.
Au total, ce sont 111 employés qui ont été renvoyés après de nombreux mois de doutes et de conflits internes.
Un changement douloureux
C’est à la surprise générale que ces 111 employés ont été renvoyés du projet Virgin Hyperloop, ce train propulsé à plus de 1 000 km/h dans des tubes sous vide qui fait rêver depuis plusieurs années Elon Musk et autres Richard Bronson. S’ils savaient qu’il y aurait des licenciements, les employés ne s’attendaient pas à ce qu’il y en ait autant, selon le Financial Times qui a pu discuter avec certains d’entre eux.
La raison de ces renvois est le changement total de direction qui a fait passer le Virgin Hyperloop de transporteur de passagers à transporteur de marchandises. Officiellement, ces licenciements sont notamment dus aux nombreux changements apportés par la pandémie de COVID-19 et aux pénuries de composants qui ont pu en résulter.
On apprend que le groupe émirati DP World, détenu par l’État et possédant 73 % des parts de Virgin Hyperloop, travaille depuis 2020 sur un système de transport de marchandises « plus sûr et moins régulé que le transport de passagers », selon leurs dires et malgré un premier test avec des humains réussi il y a deux ans. L’entreprise serait déjà en contact avec 15 clients potentiels, et l’Arabie Saoudite pourrait investir dans des infrastructures pour relier le port de Jeddah à la capitale Riyad.