Finis bientôt les longs chantiers qui, sous prétexte de refaire la chaussée, bloquent la circulation ; finis les budgets municipaux engloutis dans l’éclairage, la nuit, de rues vides ; finis les accidents liés aux routes verglacées qui n’ont pas été indiquées au conducteur ; finis les matériaux polluants… Bref, finie la route à papa : la technologie permet aujourd’hui d’améliorer la sécurité, la sobriété et la propreté.
À la lumière du soleil
C’est une petite route de campagne quelque part dans les Landes, au sud de Dax. À première vue, elle n’a rien de très original, en tout cas de jour. La nuit, en revanche, elle se distingue, dans tous les sens du terme. À 80 mètres de distance, avant d’arriver dans un virage, on peut voir deux bandes éclairées sur les bords de la chaussée. Une peinture spéciale, mise au point par une start-up bordelaise, OliKrom, a été apposée il y a quelques semaines. De jour, elle emmagasine la lumière ; de nuit, elle la restitue, pendant au moins huit heures, signalant un virage dangereux. En Europe, ce type de peinture dite « photoluminescente » recouvre déjà des pistes cyclables. Elle permet même de se passer d’éclairage nocturne !
Une variante a pour nom le procédé « thermochromique ». La promesse est séduisante : il s’agit d’enduire la chaussée d’un produit qui change de couleur en fonction de la température extérieure. En hiver, l’automobiliste peut être averti d’une chaussée verglacée. Mais les pouvoirs publics en ont jugé autrement : trop cher, alors qu’un bon capteur dans la voiture signale déjà que la chaussée est verglacée, en tout cas lorsqu’elle risque de l’être.
Source : lepoint