Afin de concurrencer, notamment, les Américains de SpaceX, l’entreprise européenne ArianeGroup va développer un mini-lanceur réutilisable, a annoncé, lundi 6 décembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Ce lanceur « doit pouvoir être opérationnel en 2026 », a-t-il affirmé, lors d’un déplacement sur le site d’ArianeGroup à Vernon, dans l’Eure en Normandie, où sont notamment testés les moteurs des grosses fusées Ariane.
L’Europe a « manqué le virage du lanceur réutilisable, nous n’y avons pas cru, nous avons pris du retard par rapport à nos partenaires américains qui ont développé SpaceX et Falcon 9, et ce retard, il faut le rattraper », a concédé Bruno Le Maire, en présentant la nouvelle stratégie spatiale de la France. Cette stratégie comprend aussi l’ambition de développer des « micro-lanceurs », eux aussi réutilisables, et de davantage intégrer de jeunes pousses à cet écosystème.
« À horizon 2025, il y aura près de 1 000 » emplois sur le site de Vernon
Le site de Vernon, dont les salariés étaient inquiets des retombées des annonces d’ArianeGroup en septembre concernant la suppression de 600 postes en France et en Allemagne, a vocation à voir ses effectifs augmenter, a promis le ministre qui arpentait dans l’Eure ses terres électorales. « Aujourd’hui, il y a un peu plus de 800 emplois sur le site de Vernon, à horizon 2025 il y en aura près de 1 000 », a assuré le ministre français.
Certes, le site va perdre le moteur Vinci, l’un de ceux équipant Ariane 6, mais de l’activité va être apportée par le futur moteur lourd Prometheus et le retour de l’activité « turbopompes », a souligné Bruno Le Maire, outre celle du futur mini-lanceur réutilisable, qui sera néanmoins en concurrence avec d’autres projets européens, en particulier allemands.
Source : lepoint