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Technologies / En cas d’attaques de drones, la France mise sur la technologie laser pour les JO de Paris

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Les parlementaires français craignent les attaques de drones. Le pays veut protéger les JO de Paris avec des lasers qui neutralisent les drones. Une technologie utile aussi à l’armée.

Deux millions de drones en France, contre 400.000 en 2017. Cette augmentation inquiète les autorités, et les parlementaires entendent lutter contre les drones, et protéger les endroits sensibles et les foules, lors d’événements. Des attaques peuvent effectivement exister, comme en Pennsylvanie aux Etats-Unis, début novembre, où un drone s’est écrasé sur une centrale électrique.

La France s’intéresse donc à la technologie laser, en guise de défense. BFM Business révèle que l’entreprise Cilas, d’ArianeGroupe, avec son laser Helma-P, a potentiellement été choisie pour assurer la sécurité autour des Jeux Olympiques de 2024, voire pour la Coupe du monde rugby (2023). Le système est encore en phase de test, mais les essais semblent conculants.

Le laser a une portée de 1.000 mètres. Selon l’entreprise il neutraliserait 100% des cibles. Le dispositif va détecter les drones, les pointer, puis les suivre, avant de tirer un rayon laser qui va neutraliser la cible en plein vol. Il peut déjà repérer ces machines volantes à trois kilomètres, et neutraliser tous les drones jusqu’à 100 kilos, dès qu’ils entrent dans la portée de son rayon laser. Ce rayon a une puissance de 2 kilowatts, et peut également « aveugler » les capteurs optiques, comme une caméra, du drone. Démonstration :

Brouillage électromagnétique

L’armée craint également les attaques de drones : sur les 11 ans à venir, des investissement de 350 millions d’euros sont prévus, pour des systèmes de défense anti-drones. Elle possède déjà un système appelé « brouillage électromagnétique », qui permet de renvoyer le drone au pilote, ou de le faire se poser lorsque ses batteries sont déchargées.

Mais la limite de ce système est que dans le futur, les drones seront de plus en plus autonomes, donc leur commandement ne pourra plus être brouillé. Sinon l’armée compte aussi sur le laser, le piratage, l’interception par un autre drone, ou encore les canons électro-magnétiques.

Le grand défaut du laser

Une fois que l’appareil est atteint par le laser, il va tomber à terre. Et s’il doit être neutralisé au-dessus d’une foule, sa chute peut être dangereuse pour cette foule. Mais Laurent Tard, responsable commercial du projet, explique qu’il faut interpréter les risques en fonction de la menace : par exemple abattre « un drone transportant un sac suspect et se dirigeant vers le stade de France où se déroule la cérémonie d’ouverture des Jeux » lui semblerait justifiable.

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