Un gradiomètre de gravité quantique. Drôle de terme. Pour un drôle d’engin. Un gradiomètre, c’est un appareil destiné à mesurer dans l’espace, le gradient d’une grandeur physique. Un gradiomètre de gravité mesure donc les variations de la gravité. Et dans le cas d’un gradiomètre de gravité quantique, la mesure se fait en exploitant les principes de la physique quantique. Grâce à un capteur qui mesure les changements de gravité lorsqu’un nuage d’atomes tombe.
Les vibrations, l’inclinaison des instruments et les perturbations causées par les champs magnétiques et thermiques extérieurs ont longtemps confiné la technologie au laboratoire. Mais aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Birmingham (Royaume-Uni) annoncent être parvenus à atténuer ces différents bruits et avoir trouvé au gradiomètre de gravité quantique une application pratique. Avec son aide, ils ont détecté un tunnel enterré à un mètre sous la surface en mesurant des variations de microgravité.
Une quantité d’applications dans divers domaines
Les chercheurs estiment que leur gradiomètre de gravité quantique permettra à l’avenir de réaliser des relevés moins coûteux et dix fois plus rapidement qu’avec les capteurs classiques. Le tout avec une précision et une fiabilité accrues.
Les applications envisagées sont nombreuses. Des applications de défense et de sécurité, par exemple. Puisque de telles mesures de microgravité pourraient permettre de révéler l’indétectable et ainsi, de se déplacer sereinement, y compris dans des environnements difficiles.
Le gradiomètre de gravité quantique pourrait aussi révolutionner notre façon de concevoir, de construire et d’entretenir nos logements et nos infrastructures. Il pourrait aider à identifier des ressources naturelles — ou des structures bâties cachées sous terre — ou même, améliorer la prédiction des phénomènes de type éruptions volcaniques.
Source : futura