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Technologie / Les États-Unis placent WeChat et AliExpress sur une liste anti-contrefaçon

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Cette liste a été créée en 2011 dans le but de sensibiliser le public, les entreprises et les gouvernements aux services les plus susceptibles de favoriser la vente de produits contrefaits et le vol de propriété intellectuelle. Les 42 services en ligne et 35 installations physiques répertoriées ne représentent pas une liste exhaustive et ne risquent pas de sanctions autres qu’une mauvaise publicité.

Au total 20% de la liste vient de Chine. Selon le rapport de l’USTR, « La Chine reste la première source de produits contrefaits dans le monde ». D’après les douanes américaines, 79% des contrefaçons saisies aux États-Unis en 2020 venaient de l’Empire du Milieu. Le pays est aussi pointé du doigt pour l’exploitation de ses travailleurs spécialistes en contrefaçon, notamment dans le Xinjiang, province de la minorité opprimée ouïghoure.

Sur la liste, pour les lieux physiques se trouve par exemple un marché touristique à Shanghai décrit comme un « labyrinthe souterrain » rempli de produits contrefaits. Pour Internet, figure sur la liste Pinduoduo, l’un des plus grands détaillants en ligne de Chine, Taobao, site de vente en ligne d’Alibaba, Baidu Wangpan, un service de stockage cloud, DHgate.com, autre site de commerce électronique.

AliExpress et WeChat sont venues enrichir la série. Pour le premier, l’USTR précise, d’après Bloomberg, qu’Alibaba met en place des systèmes de lutte contre les contrefaçons performants, mais constate une hausse préoccupante desdits produits sur la plateforme. Le faible niveau de vérification du service de commerce électronique de WeChat serait lui préoccupant.

Dans les deux cas, les propriétaires de droits intellectuels signalent une prise en compte tardive de leurs réclamations et la complexité pour faire retirer les produits incriminés. Pour Katherine Taï, ambassadrice américaine pour le commerce, « Le commerce mondial de produits contrefaits et piratés nuit à l’innovation et à la créativité essentielles des États-Unis et porte préjudice aux travailleurs américains ».

Alibaba a déclaré être conscient des défis posés par la protection de la propriété intellectuelle et assure être « pleinement engagé à faire progresser son leadership dans ce domaine ». L’entreprise s’est dite prête à travailler « avec les gouvernements afin de comprendre et de résoudre tous les problèmes » sur leurs plateformes. Si Tencent, propriétaire de WeChat, a affiché la même volonté, le géant chinois a fait savoir son « profond désaccord avec la décision prise ». Les deux entreprises ont jusqu’à la prochaine édition, celle de 2022, pour montrer patte blanche.

Source : siecledigital

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