Avec le certificat obtenu au terme d’une «vérification de conception», le drone peut «désormais être exploité dans une zone à faible risque clairement délimitée», y compris à proximité de zones plus à risque comme une ville ou un stade sportif, explique dans un communiqué l’agence située à Cologne (ouest de l’Allemagne). Volocopter avait effectué sa demande auprès de l’AESA fin mai et la décision communiquée jeudi est une première du genre pour ce type d’appareil.
L’entreprise de Bruchsal (Bade-Wurtemberg) a pu faire voler deux appareils, dont le taxi volant VoloCity, en situation réelle lundi sur l’aérodrome français du Bourget (Seine-Saint-Denis) à l’occasion du Paris Air Forum. Cet essai et d’autres menés au Bourget au cours du mois de juin anticipent une filière de mobilité aérienne projetée en région parisienne par plusieurs acteurs, dont la RATP, avec pour objectif de pouvoir proposer en 2030 une offre commerciale, dans la foulée de démonstrations prévues à l’occasion des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris en 2024.
VoloCity, entièrement électrique, est équipé de 18 moteurs et neuf batteries. Il peut transporter deux personnes dont un pilote. Il vole à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres et avec une autonomie de 35 km. D’autres acteurs se pressant sur le futur marché des taxis volants en Europe, l’AESA s’attend à traiter «un grand nombre de demandes de vérification de conception dans les mois à venir».
En mai, l’agence a publié les résultats d’une première étude à l’échelle de l’Union européenne sur la mobilité aérienne urbaine. Elle a montré que la majorité des personnes interrogées accueillent favorablement la perspective de services tels que les taxis aériens, les ambulances aériennes et les livraisons par drones. Des préoccupations ont aussi été exprimées concernant des problèmes potentiels tels que la sûreté, la sécurité, le bruit et l’impact sur la faune.
Selon une étude du cabinet de conseil Oliver Wyman publiée en novembre 2019, le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035 et concernerait 60 à 90 villes dans le monde, et surtout les mégapoles congestionnées d’Asie et d’Amérique.
Source : lessentiel.lu