A l’instar des pays de la sous-région ouest-africaine, la Côte d’Ivoire n’est pas à l’abri d’attaques terroristes. Le pays demeure dans le viseur des groupes djihadistes, surtout d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui opère dans la zone sahélienne. Le sujet est au cœur du mémoire de Master de Marc Ange-Samuel Kevin Grah, étudiant en Master II d’Etudes africaines et Relations internationales de l’université de Commerce d’Istanbul en Turquie.
L’impétrant a soutenu devant un jury dans la métropole turque. La validation du mémoire est attendue dans les jours à venir.
Le mémoire, qui a pour thème : « Expansion du terrorisme en Côte d’Ivoire », a été réalisé sous la supervision du professeur Basak Ozoral. Le pays a, en effet, subi sa première attaque terroriste le 13 mars 2016 à Grand-Bassam. Les assaillants ont revendiqué leur lien avec Al-Qaïda, une organisation formellement identifiée parmi mes têtes de proue du djihadisme international. Cet acte a étendu le terrorisme à un pays jusque-là épargné par l’extrémisme religieux.
Pour Marc Grah, cette situation découle, en partie, de la proximité de la Cote d’Ivoire avec les pays sahéliens en proie aux attaques djihadistes.
En juin 2015, des islamistes opérant au Mali ont commencé à attaquer plus près de la frontière ivoirienne. Ces attaques ont été récurrentes dans les zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire, y compris la zone du parc national de la Comoé dans le nord-est. Il existe un risque d’attentat terroriste ailleurs en Côte d’Ivoire, y compris à Abidjan.
L’autre facteur de risque terroriste s’explique par la vulnérabilité de l’Afrique subsaharienne. De nombreuses populations des pays de la zone vivent dans des conditions de précarité extrêmes. A cela, s’ajoute l’absence de l’Etat de droit. Cette situation engendre un terreau fertile pour les groupes extrémistes qui n’ont pas de mal à recruter des individus endoctrinés
De l’avis de l’étudiant de l’université de Commerce d’Istanbul, la lutte contre le terrorisme exige des solutions viables et sur le long terme. Ce combat, insiste-t-il, doit tenir compte de la corrélation ‘‘ lutte contre le terrorisme, règles de droit et droits de l’homme’’, et du développement socio-économique.
Source : Fratmat.info