Alors que les vaccins contre le Sars-Cov-2 ont été mis au point en un temps record, les chercheurs en médicaments peinent toujours à trouver un remède efficace contre le Covid-19. En attendant, le Luxembourg négocie au niveau européen pour l’acquisition du médicament anticoronavirus «Regn Cov-2», mis au point par le groupe pharmaceutique suisse Roche et la société américaine de biotechnologie Regeneron. «À ce stade de la procédure, les termes du contrat, y compris le prix du produit, demeurent confidentiels», souligne la Division de la pharmacie et des médicaments de la Direction de la santé, interrogée par L’essentiel.
Le médicament anticoronavirus se compose de deux anticorps monoclonaux: le casirivimab et l’imdevimab. Pour être efficace, le médicament doit être administré à un stade précoce de la maladie. D’après les essais cliniques, il réduit de 81% le risque de développer des symptômes, permettant de réduire les hospitalisations ou les décès de 70%. Chez les patients symptomatiques, les symptômes ont disparu en une semaine en moyenne, contre trois semaines pour le groupe placebo. Aucun effet secondaire grave inattendu n’a été constaté.
Le comité responsable de l’Agence européenne des médicaments (AEM) avait donné son feu vert fin février pour une utilisation chez les patients atteints de Covid-19 qui présentent un risque élevé de développer des complications, notamment les patients atteints de cancer. «Il s’agit d’un traitement prometteur pour les patients à risque. Le médicament fait la liaison avec la protéine Spike, qui recouvre la surface du virus Sars-Cov-2 et empêche ainsi le virus de pénétrer dans les cellules humaines et de les infecter», explique la Direction luxembourgeoise de la santé.
L’Allemagne a déjà fait l’acquisition de 200 000 doses de «Regn Cov-2» pour un montant total de 400 millions d’euros, soit 2 000 euros l’unité. «Le médicament agit comme une vaccination passive. L’administration de ces anticorps peut aider les patients à risque dès les premiers stades de la maladie, empêchant le développement de formes graves de la maladie», a déclaré le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn.
Source / Lessentil.lu