Alors que la police craignait des manifestations, seuls quelques dizaines d’opposants à la loi Covid se sont rassemblés devant le siège du gouvernement et du parlement à Berne, placé sous haute sécurité et entouré d’une clôture grillagée.
Le «oui» a obtenu 62% des suffrages lors de ce référendum, selon les résultats définitifs. Le certificat Covid est réservé aux personnes vaccinées ou guéries, ou ayant fait un test. Il est exigé pour entrer au restaurant ou dans un bar, mais aussi pour voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur.
Le taux de participation, d’environ 65%, est le 4e plus élevé depuis l’introduction du suffrage féminin en 1971, dans un pays où la participation moyenne est de 46% pour ce genre de consultation.
Ce référendum, qui avait été lancé par les anti-pass, intervient alors que le nouveau variant Omicron détecté par l’Afrique du Sud et qualifié de «préoccupant» par l’Organisation mondiale de la santé, a replongé la planète en état d’alerte.
Selon l’un des politologues les plus renommés de Suisse, Claude Longchamp, c’est la première fois que le Palais fédéral est ainsi bouclé un dimanche de votation fédérale. Pendant la campagne, de nombreux politiciens, y compris le ministre de la Santé Alain Berset, ont été menacés de mort et sont désormais placés sous protection policière.
La campagne a également été marquée par de nombreuses manifestations, parfois interdites et émaillées de violences, toutefois loin de scènes d’émeutes comme celles qui se sont déroulées aux Pays-Bas ou aux Antilles françaises. Mais la montée des tensions en Suisse, un pays réputé pour sa culture du dialogue et du compromis et où des référendums sont organisés plusieurs fois par an dans un climat apaisé, a eu l’effet d’un électrochoc.
Source : lessentiel.lu