Des acteurs de santé du Kabadougou et du Folon ont bénéficié d’un renforcement de leurs compétences en matière de surveillance et de prise en charge face au risque de propagation d’Ebola dans ces régions, depuis la résurgence du virus en Guinée-Conakry.
Les deux régions, situées dans l’extrême Nord-Ouest ivoirien, sont frontalières de cet Etat qui fait face à une nouvelle éclosion d’Ebola, avec des cas confirmés depuis février 2021.
La formation d’acteurs de santé dans ces régions s’inscrit dans le cadre du déploiement, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’un plan gouvernemental de préparation de la riposte devant la menace de propagation de la maladie en Côte d’Ivoire. Un plan assis sur le développement d’expertises locales, tant dans la veille que dans la prise en charge d’éventuels cas.
Le programme de développement de ressources humaines mieux outillées cible 17 « districts sanitaires à haut risque », dans six régions dites « prioritaires », incluant notamment le Kabadougou, le Folon, le Bafing et le Tonkpi. Le gouvernement à travers son département santé a adressé une requête diligente à l’OMS à l’effet de dépêcher en Côte d’Ivoire des experts pour la formation d’agents de santé de ces zones. D’autant plus qu’une évaluation, dans ces zones frontalières de la Guinée, a mis à jour des faiblesses quant aux deux niveaux de réaction (surveillance et prise en charge).
Ainsi les sessions de formation et de renforcement de capacités, alliant théorie et exercices de simulation, permettront à la Côte d’Ivoire de disposer « d’au moins 140 agents de santé capables de faire face à la gestion de la maladie à virus Ebola au niveau national », a indiqué Dr Ambroise Ané, de l’OMS.
« C’est un objectif très important », a-t-il souligné, expliquant la nouvelle vision dans la prise en charge, reposant sur deux thérapeutiques et des vaccins, et qui soustrait Ebola du statut d’affection dont on meurt indubitablement.
La ville d’Odienné a accueilli, du lundi 3 au jeudi 6 mai 2021, la formation dans le Kabadougou. Au total 68 agents de santé, des acteurs de première ligne notamment dont les membres de l’équipe de projection rapide pour les cas de menace d’épidémie, ont vu leurs capacités de réaction face à Ebola renforcées par deux experts venus de Genève et de N’zérékoré (Guinée).
Source : AIP
