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Santé / Pourquoi la part des vaccinés grimpe à l’hôpital

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La nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19 déferle sur le Luxembourg avec des taux d’incidence record enregistrés chaque nouvelle semaine. D’après la dernière rétrospective transmise mercredi, 425 cas pour 100 000 habitants ont été répertoriés contre 374 la semaine précédente, un chiffre déjà élevé.

Conséquence directe de cette circulation intense du virus, le nombre de personnes hospitalisées augmente, et par là même, la proportion des vaccinés en soins normaux ainsi qu’en soins intensifs. Alors que les non-vaccinés occupaient encore très récemment en très large majorité les lits en réanimation, la répartition s’est équilibrée. D’après le dernier bilan fourni par le ministère, 26 patients en soins normaux sur 50 avaient un schéma vaccinal complet. Les soins intensifs comptaient également une moitié de patients ayant reçu au moins deux injections (8 sur 16). Une logique statistique

Mais cet argument utilisé par les opposants à la vaccination n’en est pas un. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela découle d’une logique statistique implacable. Plus le nombre de vaccinés est important au sein d’une population, plus la probabilité que ces personnes soient présentes dans un groupe donné augmente. Si l’on poursuit la logique jusqu’au bout, le jour où l’intégralité de la population sera vaccinée, 100% des personnes admises à l’hôpital seront… des personnes vaccinées.

Dans ce contexte, il est indéniable que le nombre d’hospitalisations en valeur absolue aurait été bien plus élevé si moins de personnes avaient reçu les deux injections. D’autre part, les non-vaccinés, qui représentaient encore 23% de la population éligible à la vaccination à la fin du mois de novembre, continuent d’occuper les lits d’hôpital à hauteur de 50%. Âge et comorbidités

Quant à l’autre moitié vaccinée et hospitalisée, la grande majorité d’entre eux ont un âge avancé et/ou souffrent de comorbidités. Les derniers chiffres montrent ainsi que la moyenne d’âge des 11 patients décédés la semaine passée est de 84 ans. Un chiffre bien plus élevé qu’avant l’arrivée des vaccins. Le mois dernier, la ministre de la Santé Paulette Lenert précisait qu’aucun patient en soins intensifs n’était vacciné, jeune et sans comorbidité. Une donnée qui confirme l’effet «bouclier» du vaccin qui protège avant tout des formes graves.

Sans l’empêcher, ce dernier diminue également le risque de contamination. Preuve en est, le taux d’incidence des personnes non vaccinées atteignait la semaine passée 662,67 cas pour 100 000 habitants, soit deux fois plus de risques d’être infecté. Et potentiellement d’être privé de la protection induite par le vaccin: «Je ne leur souhaite pas de terminer à l’hôpital en soins intensifs. Les infirmières me disent que c’est horrible. Les gens meurent en étouffant», n’avait pas caché le Premier ministre Xavier Bettel au moment de présenter le renforcement du CovidCheck.

Source : lessentiel.lu

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