Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’gou Dimba, a salué l’appui des partenaires techniques et financiers dans la prévention et la prise en charge des fistules obstétricales dont la troisième phase est en cours.
A la faveur de la célébration de la Journée commémorative de l’élimination de la fistule obstétricale instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 21 novembre 2012, M. Dimba a dans une déclaration, relevé que ce sont environ 20 millions de dollars US, soit plus de 12 milliards de FCFA qui ont permis, entre autres, de renforcer le plateau technique du système de santé, de renforcer les capacités des prestataires de santé, de traiter environ 3000 porteuses de fistules obstétricales dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de lutte contre ces lésions graves contractées lors des accouchements.
Cet appui technique et financier a permis de réinsérer au plan socio-économique, 1 062 ex-porteuses de fistules obstétricales, de créer et rendre fonctionnels neuf centres de prévention et de prises en charge et de mobiliser la communauté autour des questions de lutte contre les fistules obstétricales.
« La fistule obstétricale est à la fois une question de santé publique et de droits humains : chacun a le droit de vivre dignement et en bonne santé. Selon une étude sur l’investissement sur la fistule obstétricale, 1 dollar investi dans la prévention permet d’économiser 3 dollars », a-t-il fait savoir, à l’occasion de cette Journée célébrée tous les 23 mai.
Revenant sur le thème de cette journée, « Éliminer la fistule dès aujourd’hui : investir dans des soins de santé de qualité, autonomiser les communautés », Pierre Dimba a estimé qu’il est donc temps d’en finir avec la fistule maintenant. Et ce par une synergie d’intervention de tous les acteurs et de tous les secteurs à travers une approche multisectorielle.
La fistule obstétricale est une perforation de la filière pelvigénitale causée par un travail prolongé ou obstrué. Si elle n’est pas traitée, elle peut provoquer des infections, des maladies voire l’infertilité. De plus, certaines femmes expérimentent des fuites d’urine et/ou de matières fécales, ce qui peut conduire leur mari à les quitter, leur communauté à les bannir et leurs opportunités d’emploi à disparaître. Elles peuvent aussi souffrir de troubles de la santé mentale.
On estime en Côte d’Ivoire, à 0,7% la prévalence de la fistule obstétricale chez les femmes en âge de procréer soit 44 602 cas selon une étude (MICS, 2016).
Source : AIP