À l’instar de la France qui a débuté la vaccination des 12-18 ans mardi, le Grand-Duché s’apprête à faire de même dans les prochains mois, a annoncé le Premier ministre Xavier Bettel. Une étape importante, selon Paulette Lenert, ministre de la Santé: «Les enfants – tiers des infections actives – contribuent aussi à la propagation du virus et les jeunes représentent une grande partie de la population».
Sollicités par L’essentiel sur la question, 57% de nos lecteurs sont contre l’initiative, estimant le vaccin trop récent pour l’appliquer à des adolescents. «Le papa que je suis refuse catégoriquement d’administrer un vaccin à mon fils qui n’en n’a pas besoin», fustige un internaute. «Laissez les enfants tranquilles. Les parents, ne mettez pas cette chose dans des corps encore en développement!», poursuit un autre.
Sacrifier une génération en raison de l’«égoïsme» des plus anciens? Certains le perçoivent comme un cadeau empoisonné: «Est-ce que c’est à nous, ados, de nous faire vacciner parce que les adultes ne veulent pas? C’est mon corps et c’est ma décision, indépendamment de celle des autres», «Visiblement, gâcher la vie d’un jeune en bonne santé compte moins que celle d’un senior. Mais dans quelle société vit-on?».
Pour 15% des sondés, la vaccination est évidente, mais pas aussi rapidement. Il serait plus judicieux d’attendre. «On ne connaît pas encore les effets à moyen et long terme. À ce stade, ils n’ont pas été suffisamment testés». Parmi les plus de 1 000 lecteurs qui ont répondu à notre sondage, une question revient souvent: pourquoi vacciner ceux dont les chances de développer une forme grave du virus sont particulièrement faibles?
«Un acte collectif, pas individuel»
«Le vaccin n’empêche pas la transmission du virus. Ceux qui se vaccinent se protègent avant tout eux-mêmes. Les enfants n’ont pas besoin de se protéger car ils ne sont pas à risque», explique l’un d’eux. Avec quatre enfants en soins intensifs et aucun décès, le risque, même minime, existe malgré tout, rappelle le ministère de la Santé.
Et puis il y a ceux, bien sûr, qui sont soulagés de cette décision du gouvernement luxembourgeois. Pour 27%, la vaccination ne doit pas être une question d’âge, mais «un acte collectif, pas individuel», glisse un lecteur convaincu de la nécessité de cette stratégie élargie. Un autre va même jusqu’à souhaiter de vacciner les bébés. Pour les provaccins, la question d’un éventuel danger sur la santé ne doit même pas se poser: «Les vaccins à MRNA ont été longuement testés et ont apporté de bons résultats». Ce serait en tout cas la seule voie à suivre «pour atteindre l’immunité collective et en finir avec ce virus», martèlent-ils.
Source : lessentiel.lu