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Santé / L’INHP d’Odienné plaide pour le renforcement de son personnel

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L’antenne de l’Institut nationale de l’hygiène publique (INHP) d’Odienné souhaite voir renforcer son personnel de santé, afin de pouvoir conduire avec plus d’efficacité, ses activités de surveillance aux frontières, au moment où la menace Ebola se fait de plus en plus pressante.

L’antenne INHP d’Odienné couvre les régions du Kabadougou et du Folon, qui ouvrent notamment sur la Guinée. Un large territoire, avec six points officiels de transit des populations, d’un Etat à l’autre.

Ce positionnement fait de la zone, l’une des plus exposées au risque de propagation de la maladie à virus Ebola, depuis la dernière flambée enregistrée dans ce pays voisin.

Pour le premier responsable de cette antenne, Dr Abdoulaye Ouattara, alors que l’évolution récente de la situation en Côte d’Ivoire, avec le premier cas d’Ebola enregistré depuis 1994, appelle à une vigilance plus accrue, la surveillance aux frontières se pose cependant en « véritable problème », susceptible de contrarier tous les efforts déployés pour préserver ces deux régions d’une propagation de la maladie. Du fait d’un déficit en personnels de santé.

A l’en croire, son service ne dispose actuellement que de quatre infirmiers, là où le besoin minimum est de 12 (le nombre de 24 étant l’idéal, à raison de deux infirmiers par poste), pour un déploiement efficace de ses activités de surveillance sanitaire de ces six portes d’ouverture sur la Guinée.

« Lors de l’épidémie survenue entre fin 2013 et 2016, des stratégies ont été mises en place avec l’appui de partenaires qui nous ont permis de recruter et de former des personnes qui nous ont appuyé. Ce qui nous a permis d’éviter l’épidémie. Mais après le départ des partenaires, il ne reste plus que les agents de l’INHP pour la surveillance sanitaire de toutes ces portes d’entrée. Pour leur permettre d’accomplir la tâche, nous leur avons adjoint les techniciens d’hygiène et d’assainissement », a déploré le responsable sanitaire.

Il a prié les autorités préfectorales de bien vouloir conduire un plaidoyer auprès du gouvernement, en vue du renforcement de son équipe d’infirmiers. Ou à défaut, en appeler aux partenaires au développement pour un appui comme ce fut le cas entre 2013 et 2016. Puis de suggérer également la signature d’une convention avec l’INFAS de Korhogo afin de disposer de l’appui d’infirmiers en fin de formation et dans l’attente d’une affectation comme c’est le cas au niveau de Ouangolodougou, dans le Tchologo.

Dr Ouattara s’est par ailleurs félicité de ce que son service, contrairement aux ressources humaines, dispose d’équipements de locomotion en nombre suffisant. A savoir deux véhicules de type 4×4 et neuf motos.

Il s’exprimait à la faveur d’une présentation, par les responsables sanitaires locaux, des moyens et stratégies mis en œuvre depuis le premier cas d’Ebola déclaré en Côte d’Ivoire. La rencontre tenue mercredi 25 août 2021, à la préfecture d’Odienné, a réuni des représentants de l’ensemble des couches sociales.

La Côte d’Ivoire a confirmé, samedi 14 août 2021, le premier cas de maladie à virus Ebola dans le pays depuis 1994. Les enquêtes ont révélé que la patiente a gagné Abidjan par voie terrestre, en provenance de la Guinée.

Source : AIP

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