Enjeu majeur de la sortie de crise, l’immunité collective qui «amènerait l’épidémie à l’extinction» d’après l’Institut Pasteur constitue le Graal recherché par chaque pays. Mais l’objectif pourrait s’avérer encore plus difficile que prévu à atteindre. Pire, elle ne serait «pas possible», d’après des chercheurs britanniques venus présenter aux parlementaires les perspectives pour les mois à venir. En cause, la propagation du variant Delta qui «infecte toujours les personnes vaccinées» contre le Covid-19, relate le Guardian.
Dans ce contexte, le virus «va continue de circuler», disent les scientifiques qui estiment même que «toutes les personnes non vaccinées rencontreront à un moment donné le virus». Un constat alarmant qui stipule en filigrane que la vaccination ne permettra pas de stopper la pandémie, bien qu’elle s’avère indispensable pour lutter contre le Covid-19. Un schéma vaccinal complet permet en effet de diminuer de 90% le risque de développer une infection sévère, mais également de réduire drastiquement le risque de contamination et de transmission.
L’autre inconnue qui pourrait annihiler tout espoir d’immunité collective tient à la probable émergence de nouveaux variants. D’après les chercheurs, ceux-ci pourraient être encore plus problématiques que la variant Delta. L’accès limité aux vaccins dans de nombreuses parties du monde pourrait malheureusement favoriser le développement de ces souches plus résistantes.
Ces dernières prévisions sont encore moins optimistes que celles détaillées par l’Institut Pasteur en avril dernier. La fondation française de recherche avait en effet indiqué que la vaccination de 90% des adultes s’avérait nécessaire afin d’entrevoir une immunité collective, alors que des seuils de 60 à 70% étaient jusqu’alors évoqués.
Interrogé sur la perspective d’une immunité collective au Luxembourg en mars dernier, le Premier ministre Xavier Bettel s’était montré prudent: «C’est très difficile à dire, le plus tôt possible j’espère. Il faut aussi que les vaccins répondent à tous les variants. C’est le cas aujourd’hui, mais je ne peux pas vous garantir que dans trois mois il n’y aura pas un nouveau variant qui sort de nulle part». Une crainte qui était malheureusement fondée.
Source : lessentiel.lu