Le test pour sortir, c’est bientôt fini. Afin de convaincre les derniers récalcitrants à recevoir leurs injections, le gouvernement a décidé d’adopter le système «2G» pour les loisirs. En clair, seules les personnes vaccinées ou guéries pourront accéder à un établissement pour manger au restaurant, boire un verre dans un bar (terrasses y compris), mais également pour pratiquer une activité sportive ou participer à un concert.
Une pression maximale sur les non-vaccinés, avec mise en application prévue dans les prochaines semaines, suivant le processus législatif. Si elle s’attendait à des mesures plus strictes, l’Horesca n’était pas enchantée lundi soir de l’annonce de l’instauration de ce nouveau régime. «On aura encore moins de clients. Nous avions déjà ressenti les effets du régime CovidCheck avec la disparition des clients qui pouvaient auparavant faire des tests rapides. La moitié des non-vaccinés ne venaient plus. Cette fois nous allons tous les perdre», soulignait son secrétaire général, François Koepp.
«On va jouer à la police»
Regrettant les autotests qui permettaient de tester «25 000 personnes par jour soit un demi-million par mois» et que la fédération aurait aimé associer au CovidCheck, le secteur accueille aussi avec perplexité les contrôles d’identité exigés. Pour lutter contre les personnes qui utilisent un faux certificat ou celui d’une connaissance, les établissements auront pour mission de contrôler la validité du CovidCheck présenté. En cas de fraude, le gérant s’expose à des sanctions.
«On va jouer à la police. Espérons que nous serons payés comme eux», plaisantait François Koepp soulignant que les nouveaux efforts imposés à l’horeca doivent s’accompagner d’aides étatiques. «Le Premier ministre a dit que les aides seraient prolongées. Elles le sont jusqu’à décembre et la Commission européenne permet de les poursuivre jusqu’en juin 2023. Mais nous réclamons un retour aux aides de juin 2021 (90% des pertes pour les petites entreprises, 75% pour les grandes). Concernant le chômage partiel il faut revenir à 50% des heures non travaillées». L’Horesca souligne que de nombreux événements et banquets ont déjà été annulés, suite à la nouvelle vague d’infections.
Source : lessentiel.lu