La stratégie vaccinale du Luxembourg pourrait être bousculée par les livraisons d’AstraZeneca, dont le vaccin n’est pas conseillé au-delà de 65 ans. En revanche, les travailleurs frontaliers, hors exception, n’en font pas partie. «Ce n’est ni le critère de résidence, ni celui de cotisation (…) Nous faisons des choix par rapport aux fragilités», précise la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
Cette dernière rappelle que les achats via la Commission européenne garantissent aux pays des vaccins en fonction du nombre de «nationaux». Le Luxembourg a bien choisi d’intégrer les soignants frontaliers pour le cordon sanitaire, mais «hors de cette particularité, nous revenons dans la logique de base. Chaque pays reçoit des vaccins en fonction de sa population», reprend la ministre. Les frontaliers seront donc vaccinés chez eux.
Selon les projections du site Politico, au rythme actuel, 26% des Français, 22% des Allemands (118 146 par jour), 21% des Belges (15 119 par jour) et 18% des résidents luxembourgeois pourraient être vaccinés à la fin de l’été. La France (110 545 vaccins par jour) pourrait espérer avoir vacciné 70% de sa population en décembre 2022, l’Allemagne en mai 2023, la Belgique un mois plus tard et le Luxembourg (710 par jour) en octobre 2023. De simples projections, qui ne tiennent pas compte de la probable accélération de la production et des livraisons, ni des nouveaux vaccins approuvés ou des différentes stratégies vaccinales. Selon, par exemple, que la priorité a été donnée aux soignants ou aux personnes âgées.
Source : lessentiel.lu
