Dès 14h, mardi, cafetiers et restaurateurs se sont suivis pour venir récupérer leur enveloppe de 100 bons pour des autotests en pharmacie. Une initiative lancée en dernière minute par la ville de Luxembourg pour soutenir l’Horeca. «Nous avons eu connaissance de la faisabilité de ce projet en milieu de semaine dernière» confie Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg. Un projet en collaboration avec quatorze pharmacies du pays. «Cela me tenait à cœur de faire ça avec des gens vraiment du métier. Avec ce système de bons, les clients iront à la pharmacie faire le test rapide et s’il est négatif, on va leur certifier pour 24h».
Une aide fortement appréciée du côté des restaurateurs et cafetiers. «C’est mieux que de faire un test pour pouvoir manger qu’une fois! Et ça montre que la ville a envie de vivre» témoigne Paul, gérant d’une brasserie rue Philippe II. Ce fut même une surprise pour Leïla, gérante d’un café rue de Beggen. «J’ai reçu le mail hier matin, c’était la bonne surprise du jour. On se sent soutenus par la mairie et le gouvernement, ça fait plaisir». Une aide supplémentaire pour elle qui a déjà reçu 200 autotests grâce à l’Horesca. Mais jusque quand tiendra-t-elle? La question se pose.
«On verra comment se passent les semaines à venir. Ça ne me dérange pas d’investir dans des tests, mais nous devrons facturer aux clients sinon on sera perdants», affirme-t-elle. Une pratique qui est déjà courante chez certains restaurateurs. Isabelle et son ami tout juste sortis du restaurant le confirment. «C’était 3 euros par test. Nous avons accepté de payer comme les restaurateurs ont eu pas mal de difficultés, ces derniers temps». En revanche, l’idée d’un bon gratuit pour se faire tester les ravit un peu moins.
«Il faut compter le temps pour se rendre en pharmacie, faire le test et venir au restaurant. Le temps c’est de l’argent. Parfois, il vaut mieux aller directement au restaurant et payer 3 euros le test», affirme la jeune femme. Mais que les clients et restaurateurs se rassurent, cette initiative de la ville durera jusqu’au 12 juin, date à laquelle les mesures en vigueur pourraient évoluer.
Source : lessentiel.lu