Le paludisme est la première cause de l’anémie en Côte d’Ivoire, a fait savoir, samedi 28 mai 2022, le sous-directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Tchimou Jérémie, invitant les populations à respecter les recommandations de la lutte contre le paludisme afin de contribuer aussi à endiguer l’anémie.
« L’anémie est un sujet qui préoccupe tout le monde parce que c’est un problème de santé publique. L’anémie a plusieurs causes mais dans notre pays, le paludisme est la première cause de l’anémie. C’est pour cela qu’il faut prendre à bras le corps le problème du paludisme », a relevé, Dr Tchimou, lors d’une conférence qu’il a animé sur l’anémie à Agboville.
« Le programme national de paludisme fait des efforts pour baisser le taux de prévalence. On nous conseille de dormir sous les moustiquaires imprégnées, de rendre notre environnement propre, toutes les eaux doit être évacuées. Je pense que si ces comportements sont adoptés, on peut arriver à endiguer le problème de l’anémie », a-t-il poursuivi.
En Côte d’Ivoire, au niveau des femmes en âge de procréer, c’est-à-dire de 15 ans à 49 ans, l’anémie est fréquente à une portion de 54%, selon Dr Tchimou. Concernant les enfants de six mois à cinq ans, 75% sont anémiés.
« C’est un véritable problème, il faut le prendre au sérieux pour qu’on puisse vraiment y remédier. Il faut éviter les retards de consultation pour que le paludisme soit vite diagnostiqué et avoir une prise en charge correcte. Si l’enfant fait de la fièvre, il faut aller à l’hôpital pour qu’on puisse voir si c’est le paludisme qui est à la base de l’anémie. Ce sont les retards de consultation ou la non consultation qui peuvent être responsables de l’anémie grave et peuvent conduire au décès. », a-t-il indiqué.
Dr Tchimou a indiqué que des aliments qui sont riches en fer tels que les feuilles d’épinard, la noix de cajou, les pistaches, la tomate sèche, peuvent permettre de corriger l’anémie.
Par ailleurs, le sous-directeur du CNTS a indiqué que pour assurer la disponibilité des poches de sang tout au long de l’année, il faut sensibiliser les populations et qu’elles se mobilisent pour donner leur sang. Il a aussi salué l’harmonisation du prix de la poche de sang à 3.000 FCFA au public comme au privé, qui va permettre de lutter contre la pénurie et aussi éviter que le sang mis à la disposition des hôpitaux publics ne fuie pas vers ceux du privé.
Dans le monde, près de deux milliards de personnes souffrent d’anémie. Sur 10 personnes anémiées, neuf sont issues des pays en voie de développement.
Source : AIP