Vous aviez déjà pris l’habitude au resto, au ciné ou avant de monter dans l’avion. À partir du 15 janvier, il faudra aussi présenter son CovidCheck avant d’aller au bureau. Pour apporter la preuve d’être testé, vacciné ou guéri du Covid et pouvoir démarrer sa journée de boulot. Mais comment cela va-t-il fonctionner? «C’est là que ça se complique, parce que ce sera partout», glisse Nora Back, présidente de l’OGBL. Dans les termes, l’employeur sera responsable de ces contrôles et a donc un tout petit peu plus d’un mois pour les organiser en concertation avec ses équipes et délégations du personnel.
«C’est un défi et il faut l’organiser convenablement, admet Patrick Dury, président du LCGB, mais on devrait y arriver». Les accords trouvés entre le gouvernement et les partenaires sociaux ont allongé le délai et précisé la pratique. Déjà, vous ne serez contrôlé qu’une fois, en arrivant, pas après chaque sortie, retour de déjeuner ou pause cigarette. Les entreprises pourront également mettre en place des listes, sur base du volontariat, qui recenseront les noms des employés vaccinés ou guéris. «Cela va faciliter grandement le travail, ces gens-là n’auront pas à être contrôlés tous les jours», note Patrick Dury.
«Avec ces listes, l’échantillon de personnes à contrôler sera réduit, surtout si d’ici là le nombre d’employés qui acceptent d’être vaccinés augmente», abonde Nora Back. Selon elle, il est impératif de «mettre en œuvre des moyens faciles et rapides». Le président de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), Michel Reckinger, a mis sur la table l’idée de présenter son CovidCheck lors d’un appel en visio, par exemple. La question peut en effet se poser pour un ouvrier qui quitterait sa maison pour se rendre directement sur un chantier.
Mais d’autres solutions peuvent être développées: un outil informatique, une borne automatique comme dans les stades à l’entrée du bureau ou, plus classique, un supérieur chargé de contrôler ses équipes. «Peu importe le moyen, le contrôle devra être fait et l’employeur sera responsable en cas de vérification de l’Inspection du travail et des mines», ajoute Nora Back. La Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), de son côté, invite le gouvernement à «faire preuve de rigueur dans l’encadrement de cette mesure» et réclame «de ne pas exposer les entreprises à des coûts et à des problèmes organisationnels non justifiés».
Pour Patrick Dury, tout le monde doit de toute façon tirer dans le même sens, pour «stopper cette pandémie qui met en danger notre société et en péril les salariés, car les répercussions économiques peuvent être fatales».
Source : lessentiel.lu