Le Centre national d’oncologie médicale et de radiologie Alassane Ouattara (CNRAO) a organisé jeudi 1er juillet 2021, un atelier de réflexion à l’endroit des Ong et associations de lutte contre le cancer en vue de renforcer l’accessibilité financière aux traitements anticancéreux et communiquer sur les actions sociales en faveur des malades.
« Nous sommes venus lancer un appel au partenariat pour un seul objectif, apporter notre soutien à notre manière à toutes les personnes qui sont touchées par le cancer. Nous devons mutualiser les ressources parce que le cancer est une maladie grave, parce que le cancer n’est plus une fatalité et à défaut de le guérir la médecine a la capacité de la transformer en une maladie chronique. Ce n’est pas en vain, il n’y a un intérêt à mutualiser les efforts pour aider les personnes atteintes par cette affection », a expliqué la directrice du CNRAO, Pr Didi-Kouko Coulibaly, au sein centre sise à Cocody-Abidjan.
Elle a relevé que la majorité des personnes a l’impression qu’on ne peut traiter le cancer en Côte d’Ivoire, les patients ont besoin d’être aidés à dédramatiser la maladie et « cette traversée est difficile ».
Pr Didi-Kouko a remercié le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et la Couverture maladie universelle qui a toujours apporté un retour favorable à la proposition d’activités sociales pour le bien-être des populations ainsi que les donateurs pour leurs soutiens et appuis.
« Il y a des compétences diverses en Côte d’Ivoire pour traiter le cancer. Notre challenge c’est de se mettre ensemble pour communiquer sur ce qui existe et mutualiser nos ressources », a-t-elle insisté.
Pour la présidente de la Coalition des organisations de lutte contre le cancer (COLCC), Me Fatou Fadika, cet atelier représente une opportunité de renforcer leurs capacités d’accompagnement des malades exposés au manque de financement, souvent obligés d’abandonner le traitement face à leur incapacité à trouver des solutions à leurs problèmes financiers.
« Nous prenons cette invitation comme un appel à nous engager fermement dans notre combat commun contre le cancer. Vous nous encouragez à remplir notre rôle, celui qui positionne la société civile comme une courroie essentielle entre les populations et les acteurs de la santé », a-t-elle ajouté.
L’atelier se déroule en travaux de groupes pour réfléchir sur le circuit du patient quand les Ong et associations veulent adresser des personnes qui ont des difficultés financières au CNRAO, le mode de recouvrement secondaire et comment organiser la mobilisation des fonds.
Une étude réalisée en 2016 sur plus de 300 patients traités ou diagnostiqués en Côte d’Ivoire, soit un an avant la création du CNRAO, a montré que pour des raisons financières, la totalité des personnes à qui on a prescrit la chimiothérapie, n’ont pas pu la suivre.
Un dispositif social est mis en place au sein du CNRAO pour donner la possibilité de commencer à se traiter sans payer, puis de proposer un rythme de paiement par fractionnement, de bénéficier d’une remise, de payer un acompte à la hauteur de la disponibilité financière.
Source : AIP