« Le suivi de l’application du décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun est quasiment inexistant ». Tel est le bilan, du projet d’appui à la vulgarisation de la loi anti-tabac en Côte d’Ivoire, rendu public au cours d’une conférence de presse tenue à Abobo, le 12 février 2021.
Pour Tall Lacina, coordonnateur dudit projet, c’est malheureusement le sombre tableau que présente, le résultat de l’enquête effectuée uniquement dans la commune d’Abobo dans le but d’évaluer sur le terrain le niveau d’application dudit décret. Selon ses dires, la population rencontrée sur le terrain a fait savoir que les autorités en charge du contrôle de l’application dudit décret ont brillé par leur absence. « Les lieux publics n’ont fait l’objet d’aucune visite de contrôle dans l’année 2021 » a-t-il précisé.
Puis de détailler : « l’enquête a révélé que 76% de l’échantillon ont un bon état de connaissance de l’existence du décret. Cependant, 24 % de la population-cible n’a aucune notion de l’existence du décret… Au niveau des transports, en commun, on a enregistré 4,84 % de présence de signalisation ; dans les lieux public clos 8,26 %, lieux publics ouvert 22,45 %, et lieux de travail 29,27 % ». Conscient qu’il reste beaucoup à faire dans le cadre de la loi « n°2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte antitabac en Côte d’Ivoire et d’autres textes réglementaires comme le décret n°2012-980 du 10 octobre 2012 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun, les responsables dudit projet ont fait des recommandations.
Il ont notamment, insisté sur la nécessité de prendre un arrêté municipal pour rendre effectives les mesures d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun en particulier les appositions de signalétiques ; faciliter les séances de sensibilisation ; mobiliser les services compétents des mairies en la matière sous son autorité en vue d’organiser les missions de patrouilles de suivi et de contrôle de l’application….Indiquons que cette étude a été diligentée par l’Ong Comité universitaire Unesco-Côte d’Ivoire pour la lutte contre la drogue et les autres pandémies (CLUCOD) Clucod avec l’appui programme Leadership et Initiatives des Acteurs Non Étatiques, LIANE2.
Source : fratmat.info