Le gouvernement entend mettre en place une politique nationale de dépistage et de prise charge de certains groupes à risque de transmissions des hépatites virales, a annoncé, Dr Aka Koffi Charles, représentant le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, lors de la célébration officielle de la 11 édition de la Journée mondiale de lutte contre ces affections à Agboville.
« Nous pensons surtout à la mise en place d’une politique nationale de dépistage systématique et de prise charge de certains groupes à risque de transmissions des hépatites virales tels que les élèves, les donneurs de sang, les personnels de soins de santé, les sapeurs-pompiers militaires, les femmes enceintes et les professionnelles de la coiffure et de l’esthétisme », a déclaré Dr Aka, lors de cette cérémonie, vendredi 30 juillet 2021.
Le gouvernement ivoirien, selon lui, a pris sa part dans la lutte contre les hépatites virales en développant une politique de prévention basée sur la sensibilisation, l’information et l’éducation des populations aux modes de transmissions des hépatites, la promotion de l’accès aux médicaments.
« Ces actions devraient permettre d’obtenir une sensibilisation importante à l’échelle nationale grâce à une stratégie de communication soutenue, associée à un accroissement de l’offre de dépistage, une meilleure accessibilité au traitement », a-t-il ajouté.
Dr Aka Koffi Charles a également souligné que les hépatites virales sont des affections méconnues des populations et abusivement assimilées au paludisme, ce qui a pour conséquence un retard de diagnostic, qui le plus souvent, se fait au stade des complications notamment la cirrhose et le cancer primitif du foie.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hépatite virale touche plus de 90 millions de personnes dans la région africaines soit 26% du quota mondial et chaque année 124.000 africains meurent des conséquences d’une hépatite virale non détectée et non traitée.
« Il est donc urgent en Côte d’Ivoire que toutes les parties prenantes du secteur de la santé en synergie, s’engagent dans la prévention et la transmission, en s’assurant que les dons de sang sont testés et les seringues sont utilisés une seule fois », a fait savoir Barouan Marie-Catherine, représentante le Représentant de l’OMS.
Depuis deux ans, la vaccination contre l’hépatite B a été introduite dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine à la naissance contrairement à l’ancien schéma qui le pratiquait à la sixième semaine, exposant les femmes enceintes porteuses de ce virus, à risque de transmission à leurs bébés.
En Côte d’Ivoire, la prévalence de l’hépatite B est de 13% et celle de l’hépatite C est de 3%. Première cause du cirrhose et du cancer primitif du foi, les hépatites B, C et D posent un véritable problème de santé publique.
Placée sur le thème « Les femmes ne peuvent plus attendre », la célébration de la journée mondiale de lutte contre les hépatites virales a été marquée par une sensibilisation et des séances de dépistage gratuit.
Source : AIP