Un groupe de personnes qui ont adhéré à l’initiative de Yiyé Constat Bazié lancée sur les réseaux sociaux, à savoir une marche relais pour soutenir la cause des malades dialysés au Burkina, ont mouillé le maillot ce mardi 20 avril 2020. Ils ont parcouru 13km à Ouagadougou pour demander de meilleurs soins de santé pour les insuffisants rénaux et dialysés du Burkina.
Les insuffisants rénaux et autres malades ayant besoin d’une dialyse souffrent énormément au Burkina. Plusieurs fois, l’attention des autorités a été attirée sur la préoccupation. Si ce n’st pas l’appareil de dialyse qui est en panne dans les quelques grands centres de soins qui en disposent, c’est les coûts exorbitants des séances que les malades n’arrivent pas à honorer. « Comment accepter que dans le publique, il existe une liste pour accéder à des soins de dialyse ? Surtout quand les personnes sur cette liste sont pratiquement le double de ceux qui bénéficient des appareils de dialyse fonctionnels ? On nous dit même que des burkinabè en arrivent à souhaiter que d’autres dialysés meurent pour que leurs proches aient accès à des soins appropriés de dialyse », s’est ouvertement indigné le promoteur de la marche du 20 avril, Constant Yiyé Bazié.
A travers cette initiative qu’il a lancée à travers les réseaux sociaux et à laquelle ont adhéré d’autres personnes sensibles à la cause, soit une vingtaine environ, ils ont battu le pavé pour exiger un meilleur traitement de ces malades qui souffrent énormément. Partant du rond point des cinéastes, c’est au carrefour de la télé Bf1 qu’ils ont marqué l’arrêt, soit après un parcours de 13 km environ, pour traduire leur cri de… détresse. « Nous lançons un appel à nos autorités pour que des solutions soient trouvées pour réduire les coûts d’accès aux dialyses au Burkina. En effet, la séance de dialyse est à 90.000 F CFA à raison de trois (03) dialyses par semaine. C’est énorme. Combien de familles au Burkina peuvent dépenser environ 1.080.000 F CFA par mois, rien qu’en frais de dialyse pour l’un de ses membres et s’en sortir ?
Il faut le dire tout net, souffrir d’insuffisance rénale au Burkina c’est quasiment aller en silence et de manière quasi inéluctable à la mort », a déploré le promoteur de l’initiative. Selon lui, pour environ mille (1.000) insuffisants rénaux que compte le Burkina, l’Etat devrait dépenser environ 13.000.000.000 F CFA pour une prise en charge totale et cela est bel et bien possible.
Une interpellation a aussi été faite aux législateurs de légiférer sur l’importation et l’utilisation des pesticides, des herbicides et des engrais. « Certains de ces produits chimiques se retrouvent dans les productions agricoles et fruitières. Quand ils sont consommés par la suite, il arrive qu’ils provoquent des insuffisances rénales et hépatiques. Nous avons notamment entendu parler du glyphosate qui a été interdit dans plusieurs pays avancés en matière de recherches sur le sujet », a t-il soutenu. Il est à noter qu’en soutien à l’initiative la même marche a été organisée dans d’autres localités du pays et même à l’extérieur.
Source : aouaga
