Le vice-président de la Conférence des présidents d’université souhaite une année universitaire «la plus normale possible».
Voilà maintenant un an que les jeunes suivent les cours en grande partie à distance. Décrochage, précarité financière, santé mentale fragilisée… Depuis le début de la crise sanitaire, la souffrance des étudiants s’est intensifiée. S’ils s’accrochent, affirme Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU), ils ont désormais besoin d’avoir une visibilité sur la rentrée scolaire 2021 à venir.
«Il faut leur donner une perspective d’une année universitaire la plus normale possible», affirme-t-il. «Ils ont besoin d’un horizon plus optimiste. L’accès à la vaccination pour nous donner cet horizon.» Le souhait de la CPU est clair: «Il faut pouvoir donner accès à la vaccination aux étudiants et à l’ensemble des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche avant la rentrée scolaire prochaine», explique Guillaume Gellé.
Un second semestre pleins d’inquiétudes
Rappelons que pour l’heure, parmi le grand public «jeune», la vaccination est réservée aux personnes de 18 à 49 ans souffrant d’une pathologie à haut risque de forme grave de Covid-19. Guillaume Gellé précise: «Tout le monde aura le choix de se faire vacciner ou pas. Il n’y aura pas de conditions pour accéder à l’université.» Ainsi, un étudiant qui n’est pas vacciné pourra avoir accès à la fac comme tout le monde. «Ce qu’il faut, c’est une population vaccinée la plus large possible pour éviter la circulation du virus dans nos universités.»
Si l’année a été éprouvante pour les étudiants, le vice-président de la CPU l’affirme: «Ils ont montré qu’ils tenaient pour réussir leurs études. Tous les signaux vont dans ce sens: il n’y a pas eu de décrochage aux examens du premier semestre.» Le second semestre, en revanche, «est plein d’inquiétudes». «Il faut que les universités restent ouvertes pour continuer à travailler en mélangeant le présentiel et l’enseignement à distanciel et assurer le lien social. Les étudiants sont d’une extrême fragilité, il faut les accompagner.»
Source : etudiant.lefigaro