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Santé / ETUDE : Les parasites et le déficit en vitamine B12, facteurs de risque les plus élevés d’anémie chez les adolescentes de 10 à 19 ans

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Les parasites et le déficit en vitamine B12 sont les facteurs de risque les plus élevés d’anémie chez les adolescentes de 10 à 19 ans en Côte d’Ivoire, révèle une étude du Programme national de nutrition (PNN) du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle (MSHP-CMU).

Selon cette étude, le profil alimentaire dominé par les céréales et les légumineuses riches en facteurs antinutritionnels et la faible consommation des fruits et légumes ainsi que les produits carnés, apparait également comme un facteur à l’origine de l’anémie, à travers l’avitaminose B12 et le déficit en fer sérique. L’anémie affecte 1,64 milliard de personnes dans le monde, soit 24,8% de la population. Avec une prévalence de 51% chez les femmes en âge de procréer, la Côte d’Ivoire n’échappe pas à ce fléau.

La présente étude transversale à visée descriptive et analytique a été conduite dans cinq districts sanitaires choisis aléatoirement dans les zones à forte prévalence de l’anémie en Côte d’Ivoire. L’enquête a ciblé 780 adolescentes de 10 à 19 ans vivant dans les ménages, par la collecte de données quantitatives et qualitatives à travers des interviews individuelles et des « focus groups discussions ». Cette collecte a été couplée à des prélèvements de sang, de selles et d’urine, pour la détermination des facteurs explicatifs de l’anémie.

La majorité des adolescentes enrôlées dans l’étude ont un âge compris entre 10 et 14 ans (63,2%), majoritairement scolarisées (82,6%) avec un niveau d’études primaire ou secondaire. 60% d’entre-elles vivent en milieu rural. L’étude a révélé que 68% de ces adolescentes présentent une anémie à prédominance microcytaire hypochrome. L’analyse univariée réalisée par le calcul des Odd Ratios (OR) puis à travers une analyse multivariée portée par un modèle logit, montre qu’une augmentation d’une année d’âge dans la tranche de 10 à 14 ans expose l’adolescente à 0,7 fois plus de risque de développer une anémie.

Afin d’adresser cette problématique liée à la santé de la jeune fille, le Programme national de nutrition (PNN) a élaboré une stratégie de prévention qui cible le déparasitage associé à des campagnes de sensibilisation à l’hygiène des mains et à l’assainissement, la supplémentation et l’enrichissement en fer et en vitamine B12, l’éducation nutritionnelle en vue d’une meilleure diversification alimentaire ainsi que la promotion de l’agriculture sensible à la nutrition.

L’éducation et le changement de comportement sont également préconisées afin d’aboutir à la prévention et à une bonne complétude du traitement de l’anémie chez les adolescentes de 10 à 19 ans en Côte d’Ivoire, rapporte le centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Source : AIP

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