Des ingénieurs biomédicaux de l’Université des sciences et technologies de Mbarara, en Ouaganda, ont conçu un dispositif de détection précoce des accidents vasculaires cérébraux.
Construit avec des matériaux disponibles localement, l’appareil peut détecter les accidents vasculaires cérébraux à un stade précoce et réduire la charge neurologique.
Les interruptions de la circulation sanguine dans le cerveau par l’artère carotide sont un indicateur de la survenue d’un accident vasculaire cérébral ischémique. Ce dispositif est capable de surveiller en permanence cet aspect, même pour un patient qui n’a pas toujours l’occasion de se rendre à un contrôle, peut avoir un garde du corps personnel qui lui dit quand il est temps de prévenir un accident vasculaire cérébral, explique le chef d’équipe de cette découverte, Keith Richard Kwagala.
Il s’agit d’une technologie indispensable dans un pays où des milliers de patients doivent encore se rendre à l’étranger où se trouvent les équipements nécessaires à ce traitement spécialisé. Cette technologie si elle est mise en œuvre peu sauver des vies, selon ses concepteurs.
“Nous ramenons ces étudiants dans nos laboratoires et ils sont en mesure de suivre un programme de conception où ils proposent des innovations qui peuvent vraiment résoudre nos problèmes de santé”, souligne William Wasswa, chef du département sciences et ingénierie biomédicales.
Finalistes d’un concours digital de l’EAC, ces développeurs ont reçu une bourse de 1 000 dollars, mais il leur faudra plus que des prix en espèces. Pour que ce prototype soit mis sur le marché, ils ont besoin de fonds et d’une technologie sophistiquée pour réaliser la conception finale qui, espèrent-ils, fera l’objet d’essais cliniques d’ici cinq ans.
C’est le cœur du dispositif de détection précoce des accidents vasculaires cérébraux. C’est le premier prototype. Et la prochaine étape sera de miniaturiser l’ensemble du système en ce minuscule appareil comme celui-ci, qui est portable et peut être transporté par des groupes particulièrement à haut risque qui ont besoin d’une surveillance constante du flux sanguin vers le cerveau. Les médecins en sont optimistes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les accidents vasculaires cérébraux sont responsables d’au moins 9 000 décès en Ouganda chaque année et 15 millions de personnes en souffrent dans le monde.
Source : AIP