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Santé / Dr Ochs: le collège médical satisfait des sanctions

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«Je vais continuer à me battre», indiquait mercredi le Dr Benoît Ochs tout juste sanctionné d’un an d’interdiction d’exercer par le conseil de discipline du Collège médical. Des infractions à huit articles du Code de déontologie ont été reprochées au médecin généraliste de Gonderange, pour justifier la décision rendue en quelques minutes. En cause: ses prises de position et interventions dans le cadre de la pandémie.

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À la sortie de l’audience, le médecin était loin d’être apaisé. «Je ne pensais pas que la sanction serait telle. Je pensais qu’il y aurait du sursis. Ils ont reconnu que je n’ai pas obéi au code de déontologie. Je n’ai pas obéi. Mais qu’est-ce qui est le plus important? Que le Dr Ochs n’ait pas obéi ou qu’il y ait un protocole encore en vigueur qui dit que quelqu’un qui a le Covid ne peut être pris en charge que s’il ne peut plus respirer. Des gens risquent de mourir à la maison», avançait-il. Avant d’accuser les vaccins de faire plus de morts chez les jeunes que «la maladie elle-même» et d’oser une comparaison entre les médecins ayant respecté le protocole et ceux qui avaient dit «j’ai obéi» au procès de Nuremberg contre les dirigeants nazis.

Son avocat, Me Christian Bock, dénonçant le fait qu’aucun sursis n’ait été retenu malgré le fait que le médecin n’avait pas d’antécédents a indiqué que son client ferait probablement appel.

Par la voix de sa juriste Valérie Besch, le Collège médical s’est, lui, dit satisfait que ses réquisitions aient été suivies. «La liberté d’expression existe mais un médecin n’est pas une personne ordinaire. Il doit soigner sa façon de parler. Ses patients ont confiance dans son bagage et il doit avoir une prudence dans son propos», insistait-elle. «Il ne s’exprime pas dans le cadre d’un débat scientifique avec des confrères, qui disposent de la connaissance médicale nécessaire, mais auprès du public qui ne l’a pas. L’enjeu est majeur. On parle de pandémie et de santé publique».

«Comportements dangereux pour ses patients»

Le fait que le Dr Ochs ait renouvelé ses accusations après l’audience interrogeait la juriste du collège médical sur «sa capacité à exercer la médecine à l’avenir» en l’absence de «propos nuancé» et en raison de «comportements dangereux pour ses patients même». Elle suggérait néanmoins que le collège médical pourrait admettre un sursis si le médecin montrait qu’il avait «tiré les enseignements de sa sanction».

Le médecin a quarante jours pour faire appel. Si la sanction était confirmée, il ne pourrait plus pratiquer au Luxembourg pendant un an. La sanction serait aussi signifiée par exemple à l’ordre des médecins français à travers un système européen. Celui-ci devrait alors décider ou non de lui permettre d’exercer en France, son pays d’origine.

 

Source : Lessentiel.lu

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