Ce ne sera une obligation ni pour les entreprises de participer au projet, ni pour les salariés, qui pourront choisir», a rappelé le ministre. En revanche, une fois engagée, l’entreprise devra jouer le jeu et sera tenue de les distribuer. Au total quelque 5,7 millions d’autotests sur les 15 millions de la commande d’État, iront aux entreprises. Soit 12 tests par salarié pendant six semaines. «Mais avec le télétravail, l’action peut durer davantage selon les entreprises», a précisé Dan Kersch. 1,5 million d’euros par semaine
La distribution, avec l’appui de 120 demandeurs d’emploi, doit débuter le lundi 17 mai et s’achever le vendredi 29 mai. Près de 76 000 courriers ont été adressés aux entreprises et indépendants, où sont indiqués le lieu de retrait et le nombre de tests qu’elles peuvent avoir en fonction du nombre de leurs salariés.
Les entreprises iront chercher leurs kits dans quatre centres de distribution à Soleuvre (centre Artikus), Bertrange (centre Attert), Grevenmacher (op Flohr) et Diekirch (ZI Fridhaff). Les entreprises de plus de 500 salariés bénéficieront de livraisons. Les tests pourront se faire, selon le choix des entreprises, sur place ou à la maison. En cas de test positif, une autodéclaration est demandée ainsi qu’une mise à l’isolement avant un test PCR.
Un premier bilan de l’action, qui représente un coût de 1,5 million d’euros par semaine, sera réalisé après trois ou quatre semaines. De nouvelles commandes ne sont pas encore décidées. Le ministre a par ailleurs prévenu que le succès de l’opération repose sur l’engagement des entreprises et des salariés et il a alerté contre le faux sentiment de sécurité que ne doivent pas créer ces autotests.
«Je suis positive sur l’initiative car c’est un pas de plus en direction de plus de normalité. L’OGBL à toujours été demandeur de plus de mesures de sécurité dans les entreprises. En même temps, on a insisté sur le volontariat pour éviter qu’après on soit soumis à des sanctions», a réagi Nora Back, pour l’OGBL.
Jean-Paul Olinger, qui dirige l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a lui aussi salué l’action qui va ajouter de la sécurité. «C’est un outil parmi d’autres qui ne donnera pas une sécurité à 100% mais va aider au retour à la normale s’il est bien utilisé par les entreprises. Les tests proposés ont une certaine fiabilité», a-t-il indiqué avant de préciser que les entreprises sont libres de s’organiser comme elles veulent. «Elles n’ont pas les mêmes contraintes selon qu’il s’agit d’un travail de bureau ou de chantiers. Elles pourront ou organiser les tests sur place ou proposer aux salariés de les faire à la maison le matin avant de se rendre au travail».
Source : lessentiel.lu