Le comité régional de la lutte contre le SIDA a tenu, mardi 14 septembre 2021 à San Pedro, une réunion bilan de ses activités et de remobilisation des acteurs pour le renforcement des actions de lutte.
Les acteurs dudit comité notamment, le corps préfectoral, les directeurs et chefs de services, les forces de l’ordre, les chefs de communautés, les ONG intervenant dans la lutte, les religieux, les personnes vivant le VIH et la presse, ont salué les résultats des activités de l’année 2020, avant de proposer des solutions aux difficultés rencontrées sur le terrain.
Pour remédier au faible taux de dépistage volontaire, ils ont recommandé que les messages de sensibilisation encouragent les populations en faisant comprendre que le SIDA est devenu comme les maladies chroniques notamment, l’hypertension, l’asthme, le diabète et le rhumatisme. L’homme peut vivre désormais longtemps avec cette maladie, s’il se fait dépister très tôt et suit régulièrement le traitement.
Ils ont proposé, entre autres faiblesses à corriger, la collaboration avec les chefs de communautés et les praticiens de la médecine traditionnelle, l’accueil dans les structures sanitaires, la prise en charge psychologique des candidats au dépistage et le soutien des malades et séropositifs.
Le directeur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Angaman Dominique, explique la faiblesse du taux de dépistage par le refus des populations de se soumettre au test pour connaître leur statut sérologique à cause de la peur de la stigmatisons et du rejet. De plus, plusieurs personnes ne croient pas encore à l’existence de cette maladie.
Il a fait savoir qu’il y a des gaps à rattraper par rapport aux objectifs de la lutte notamment, au niveau de l’élimination de la transmission mère-enfant et du 3×90 (détecter 90% des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans la communauté, les mettre sous traitement et supprimer la charge virale de toutes ces personnes).
Dans la région de San Pedro, 8.729 personnes ont bénéficié du traitement. Cela équivaut 80% des personnes dépistées positives pour un objectif 90%. Au niveau de la rétention (les personnes mises sous traitement et retrouvées en fin d’année) le taux est estimé 76% des personnes suivies. Certains patients sont perdus de vue et d’autres ont abandonnés le traitement.
Au niveau de la prévention mère-enfant, l’on note que 17 enfants nés de mères séropositives ont été dépistés positifs. Selon Dr Angaman, ce chiffre est énorme et contraire aux objectifs de la transmission mère-enfant qui est de faire en sorte qu’aucun enfant d’une mère séropositive ne naisse avec le VIH. Cela est dû au fait que certaines femmes ne croient pas en l’existence de la maladie et changent de structures sanitaire pour leurs consultations prénatales.
Au total, 209 femmes enceintes sont dépistées positives au VIH. Parmi 53.549.458 personnes qui ont fait des consultations, le test du VIH a été recommandé à 51% et 99% ont été effectivement dépistées. Parmi les 99%, 10% se sont avérés positives.
Source : AIP
