L’ONG Association pour la Promotion de la Santé de la femme, de la mère, de l’enfant et de la famille (APROSAM) et Médecin du Monde ont initié, mercredi 01 décembre 2021 à San Pedro, une campagne de sensibilisation sur la nécessité de la prise en compte des usagers de drogues dans la lutte contre le VIH/SIDA.
La coordinatrice générale de Médecins du monde en Côte d’Ivoire, Dr Stéphanie Baux, a indiqué que, ces personnes faisant partie de la cible dite «population clé» exposée aux risques d’infection au VIH/Sida et aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST), leur prise en compte s’impose pour l’atteinte des objectifs mondiaux 95 95 95 liés au VIH.
Initiée dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, cette sensibilisation visait notamment, à renforcer les connaissances des participants et à attirer leur attention sur l’importance d’apporter un soutien aux personnes vivant avec le virus.
Une étude réalisée par le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) en 2019, révèle un taux de prévalence du VIH de 3,4 % sur 9.524 personnes usagères de drogues. Sur un échantillon de 397 personnes utilisant des drogues injectables, 6% sont séropositifs.
Les données de l’ONUSIDA indiquent aussi que le risque de contracter le VIH est 35 fois plus élevé chez les personnes qui s’injectent des drogues.
Le centre Espérance de l’ONG APROSAM de San Pedro a enregistré, au 30 novembre 2020, 1.293 personnes vivant avec le VIH. Les populations clés notamment, les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires sexuels, les professionnels du sexe et leurs clients et les hommes homosexuels (les gays), représentent 65% de toutes les nouvelles infections au VIH.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prône l’atteinte des objectifs 95 95 95 en matière de lutte contre le VIH à l’horizon 2030. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH ont accès à un traitement, et 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
Source : AIP