Si les particules de graphène sont capables de taillader le SARS-CoV2, « que se passe-t-il si ce matériau tueur de virus entre dans votre corps ? Agira-t-il de la même manière contre vos cellules ? », s’interroge le physico-chimiste américain Andrew Maynard. Directeur du Risk Innovation Lab de l’université d’Arizona, il travaille depuis plus de vingt ans sur les risques liés aux nanomatériaux. L’expert se dit « préoccupé », citant plusieurs études, publiées par exemple en 2012 et 2018, montrant qu’il ne s’agit « pas d’un matériau inoffensif »« les bords irréguliers de certaines particules de graphène pouvant nuire aux cellules ».

C’est au Québec, où trente millions de ces masques ont été distribués notamment dans les écoles, qu’ont surgi les premières inquiétudes. Troublé par les symptômes décrits par plusieurs enfants – difficultés à respirer, irritations de la peau, impression de « respirer des poils de chat » –, le ministère de la santé canadien a rappelé le 26 mars tous les masques au graphène. Dans un second avis publié le 2 avril, il explique que « l’inhalation de particules de graphène pourrait causer une toxicité pulmonaire précoce chez les animaux. Cependant, reconnaît-il, on ne connaît pas encore le potentiel d’inhalation de ces particules par les masques chez les humains, ni les risques pour la santé qui en découlent ».

Source : abidjan.net