Les vaccins anti-Covid sont a priori efficaces contre Omicron, qui ne semble pas plus dangereux que Delta, le variant qui circule le plus dans le monde, ont déclaré à l’AFP de hauts scientifiques de l’OMS et de la Maison-Blanche. «Il n’y a aucune raison de douter» du fait que les vaccins actuels protègent les malades contaminés par Omicron contre les formes sévères du Covid-19, a estimé mardi soir Michael Ryan, le responsable des urgences de l’OMS, dans un rare entretien avec l’AFP.
«Nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu’à présent, en termes de sévérité de la maladie et d’hospitalisation, et il n’y aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas» avec Omicron, dont la découverte en Afrique du Sud fin novembre suscite un vent de panique, a martelé le docteur Ryan. Il a toutefois reconnu que les vaccins pourraient se révéler moins efficaces contre Omicron, qui se distingue par un nombre très élevé de mutations. Mais «il est fort improbable» que le variant puisse échapper totalement à la protection conférée par les vaccins.
Le responsable de l’OMS a souligné que l’on en était au tout début des études d’un variant détecté seulement le 24 novembre par les autorités sud-africaines et qui a depuis été repéré dans des dizaines de pays. «Le comportement général que nous observons jusqu’à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité. De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers», a insisté le médecin, à l’instar de ce qu’avait dit un peu plus tôt Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche.
L’apparition de ce variant a provoqué une certaine panique, notamment en Europe qui est déjà en proie à une massive cinquième vague de cas de Covid-19 provoqués par le variant Delta. Plusieurs pays à travers le monde avaient annoncé des fermetures de frontières, notamment pour les Sud-Africains, suscitant la colère de Pretoria, qui dénonce une ostracisation injustifiée. La Commission européenne a appelé mardi les Vingt-Sept à coordonner leurs restrictions de circulation face à la flambée du Covid-19 et aux inquiétudes suscitées par Omicron, leur demandant une nouvelle fois d’accélérer les campagnes de vaccination.
Source : lessentiel.lu