Selon une Déclaration du Gouvernement publiée lundi 15 février 2021 suite à la réapparition du virus Ebola en Guinée, la Côte d’Ivoire, indemne de la maladie, a pris des mesures pour prévenir sa propagation sur son territoire.
“Le Gouvernement de la République de Guinée a déclaré le 14/02/2021 une épidémie de Maladie à Virus Ebola à Gouecké dans la préfecture de N’zérékoré, localité qui partage une frontière avec l’ouest de la Côte d’Ivoire.
A l’issue des premières investigations, sept cas dont trois décès ont été enregistrés”, entame le texte publié par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé.
Le Gouvernement, face à la menace sanitaire importante pour le pays à cause du risque de propagation transfrontalière de l’épidémie de Maladie à Virus Ebola, rassure les populations qu’aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire.
Le Gouvernement rappelle aussi que le Conseil national de sécurité (CNS), lors de sa dernière session, a déclaré l’Etat d’Urgence Sanitaire.
“Le dispositif actuel de lutte contre la COVID-19 demeure et restera opérationnel pour la lutte contre la maladie à virus Ebola sous la coordination du Comité Technique de veille”, poursuit la Déclaration.
Pour réduire ce risque de propagation transfrontalière de la maladie à virus Ebola, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a arrêté diverses mesures.
Il s’agit de la réactivation du Centre des Opérations d’Urgence en Santé Publique en mode lutte contre Ebola avec la désignation d’un gestionnaire d’incident; de l’actualisation du plan national de préparation et de réponse à la MVE avec la mise en fonction du Centre de Traitement Ebola (CTE) de Man; de la mise en mission des Directions régionales de la santé surtout dans les zones frontalières (Man, Guiglo, Odienné, San-Pedro).
Le but à ce niveau est de renforcer la surveillance à base communautaire pour la détection rapide des cas suspects de Maladie à Virus Ebola (MVE); de réactiver les comités de vigilance sanitaire des villages des localités frontalières; de renforcer la surveillance des fièvres hémorragiques dans les établissements sanitaires.
Ces mesures condistent également à maintenir et renforcer le contrôle sanitaire aux points d’entrée (aéroports, ports, frontières terrestres); à organiser l’information et la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention de la MVE sous le leadership des préfets des régions surtout ceux partageant une frontière avec la République de Guinée.
Par ailleurs, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique invite les populations au strict respect des mesures consistant à se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou se frotter les mains avec une solution hydroalcoolique; à désinfecter les secrétions biologiques (urines, selles, sang, vomissement, sueur…) des malades avec l’eau de javel; à se rendre immédiatement à l’hôpital en cas de fièvre, maux de tête, saignements pour bénéficier d’une prise en charge précoce.
Dr Eugène Aka Aouélé invite les populations en outre à limiter les mouvements transfrontaliers avec les zones affectées par la Maladie à Virus Ebola; à éviter les contacts directs avec les sécrétions biologiques des malades de la MVE (urines, selles, sang, vomissement, sueur…); à éviter tout contact rapproché avec les personnes présentant les signes évocateurs de la MVE (fièvre, maux de tête, saignement); à éviter de se serrer les mains et de faire des accolades; à éviter de manipuler les corps pendant les rites funéraires.
Le Gouvernement rappelle que certaines mesures sont déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 et en appelle donc au strict respect de toutes ces mesures si l’on veut être épargné de la maladie à virus Ebola.
“Le gouvernement insiste sur la responsabilité individuelle et collective dans cette lutte contre ces deux pathologies”, conclut le texte.
Source : AIP