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Santé / Des jeunes du village de Dompleu sensibilisés sur les méfaits de l’excision

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L’association « Stop au chat noir », en collaboration avec l’organisation non gouvernementale « Loucha » (lève-toi en langue locale), ont sensibilisé samedi 13 février 2021 des jeunes de Dompleu (à une dizaine de kilomètres de Man) sur les méfaits de l’excision.

Cette activité a eu pour objectif d’expliquer aux enfants et aux jeunes dont l’âge n’excède pas 21 ans, les conséquences des mutilations génitales féminines, en suscitant un éveil de conscience pour les impliquer dans la prévention et la dénonciation des cas d’excisions pratiqués clandestinement dans la localité.

« Aujourd’hui, nous sommes venus à Dompleu à la rencontre de l’ONG Loucha avec la présidente fondatrice, Mme Odile Parel, pour parler de mutilations génitales féminines à des jeunes de Dompleu (…). Le but est de mettre les débats qu’on appelle les « bâillements » qu’on fait généralement à Abidjan et de les transférer ici autour de différents termes, tabous dont personne n’ose parler », a souligné la fondatrice de l’association « Stop au chat noir », Bénédicte Yoan.

Mme Odile Parel qui a souffert de l’excision à neuf ans et qui lutte contre ce fléau à travers son ONG depuis 2009, a « trouvé bien » de continuer la sensibilisation au niveau des jeunes.

« La sensibilisation a été déjà faite avec les parents, mais avec les enfants c’est l’innovation. J’ai toujours travaillé avec les adultes donc le fait qu’on le fasse avec les enfants est quelque chose de nouveau et c’est beau. Nous avons un comité de veille ici en place et on va présenter ces personnes aux enfants et s’il y’a quelque chose concernant l’excision, les enfants pourront les contacter », a affirmé Mme Parel.

En Côte d’Ivoire, la loi no98/757 du 23 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l’intégrité des organes génitaux d’une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou toute autre pratique, si elle s’avère sanitairement néfaste, est passible d’une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende allant de 360 000 francs à deux millions de francs CFA.

Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu’à cinq ans d’interdiction de pratique professionnelle, rappelle-t-on.

Source : AIP

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